"L'ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste"
Méditation de l'évangile (Lc 1, 5-25) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final: "Voici que la Vierge est enceinte" par la communauté de l'Emmanuel
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée,
un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie.
Sa femme aussi était descendante d’Aaron ;
elle s’appelait Élisabeth.
Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu :
ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur
de façon irréprochable.
Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile
et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie,
durant la période attribuée aux prêtres de son groupe,
assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres,
pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors
à l’heure de l’offrande de l’encens.
L’ange du Seigneur lui apparut,
debout à droite de l’autel de l’encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé
et la crainte le saisit.
L’ange lui dit :
« Sois sans crainte, Zacharie,
car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,
et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse,
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,
et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d’Israël
au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur,
avec l’esprit et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants,
ramener les rebelles à la sagesse des justes,
et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l’ange :
« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, en effet, je suis un vieillard
et ma femme est avancée en âge. »
L’ange lui répondit :
« Je suis Gabriel
et je me tiens en présence de Dieu.
J’ai été envoyé pour te parler
et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence
et, jusqu’au jour où cela se réalisera,
tu ne pourras plus parler,
parce que tu n’as pas cru à mes paroles ;
celles-ci s’accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie
et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,
et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision.
Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique,
il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant.
Pendant cinq mois, elle garda le secret.
Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,
en ces jours où il a posé son regard pour effacer
ce qui était ma honte devant les hommes. »
Source : AELF
Hier, nous sommes étions à Nazareth, chez un homme sans titre particulier, Joseph. Aujourd’hui, nous sommes à Jérusalem, centre de la foi d’Israël, qui plus est à l’intérieur même du temple. Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Mais il semble que pour Zacharie, ce soit trop tard. Même si cette visitation se passe dans le temple, au moment où Zacharie, prêtre et sacrificateur porte devant Dieu la prière du peuple, même s’il s’agit de l’ange Gabriel lui-même qui se tient devant lui, pour Zacharie, cela vient trop tard. Je suis vieux, et ma femme est avancée en âge. Ecouter Dieu, prendre au sérieux sa parole ne nous est pas si facile, même si nous savons que le temps de Dieu n’est pas le nôtre… Même si l’espérance de Zacharie s’est usée, comme la nôtre devant certaines de nos prières qui ne semblent pas écoutées. Dieu, lui, ne s’use pas à attendre. Comme pour Abraham et Sarah, il tient sa parole. Et non seulement pour Zacharie et pour Elisabeth, mais par eux pour l’ensemble du peuple. Bien au-delà de ce qu’il osait espérer ! Ce bouleversement est tel que Zacharie en perd la parole. Mais le peuple, lui, comprend. Et Elisabeth accueille ce qu’elle n’attendait plus, en silence.
En ce temps si proche de Noël, que ce silence intérieur nous permette d’accueillir ce que Dieu fait aujourd’hui, au-delà de l’usure de nos espérances, au-delà de la répétition de nos célébrations.
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