Après la célébration des cendres mercredi 22 février, l’Eglise appelle officiellement les catéchumènes le 1er dimanche de Carême. Pour eux, c'est la dernière ligne droite avant de recevoir les sacrements de l'initiation chrétienne.
23 catéchumènes, jeunes et adultes se préparent à recevoir les sacrements du baptême, de la confirmation et de l'eucharistie dans le diocèse de Belley-Ars. Ils étaient réunis le dimanche 26 février à la Co-cathédrale Notre Dame de Bourg-en-Bresse pour la célébration de l’appel décisif.
L’évêque les a nommé individuellement pour leur signifier que l'Eglise, au nom du Seigneur, les appelle à recevoir les sacrements de l'initiation chrétienne.
Pierre-Yves Monnoyeur, délégué diocésain pour le service du catéchuménat, explique le mot catéchuménat
Il définit les personnes qui ont fait l’expérience de la rencontre du Seigneur Jésus Christ et qui veulent approfondir cette rencontre avec pour entrer d’une certaine manière dans une école de la foi. Cette école va durer quelques années, le temps que leur démarche soit plus mûrie et plus authentique et qu’ils soient vraiment dans une démarche de liberté.
Certains catéchumènes découvrent le Christ sans avoir été baptisés, d’autres ont été baptisés enfants, mais n’ont pas suivi de catéchèse et redécouvrent la foi
Chaque chemin personnel est unique. Les candidats qui se présentent révèlent une photographie sociologique de nos contemporains dans le monde dans lequel ils se déploient.
Certains ont reçu une formation chrétienne inscrite dans une culture chrétienne et arrivent à une maturité plus libre et qui s’interrogent sur cette expérience. Ils veulent le ratifier dans leur liberté tout en approfondissant ce qu’a été cette démarche que leurs parents leur ont donnée.
Certains aussi par une rencontre, un évènement, une joie, une souffrance font l’expérience profonde que, plus fort qu’eux-mêmes, une présence est là qui donne du sens à leur existence.
Ceci s’est révélé par une lecture de relation plus profonde avec telle ou telle personne par une relecture d’un événement qui les a marqués dans leur existence et là ils se disent je ne suis pas seul. Il y a quelqu’un qui m’aide à continuer à vivre malgré les obstacles rencontrés.
Cet accueil est très important car un homme isolé, un chrétien isolé est exposé à des dérives. Expérience d’une vie fraternelle dans leur paroisse, dans un mouvement…
Cet accueil nous renvoie à cette interpellation « vous aurez à rendre compte de votre foi ». Il invite aussi les baptisés à se convertir.
Les 23 catéchumènes représentent toutes les communautés du diocèse de Belley-Ars. Chacune des communautés est accueillante. J’invite tous mes confrères, les diacres et les fidèles à bien accueillir ces catéchumènes, à s’interroger comment ces catéchumènes renouvellent toute une communauté.
L’entrée en catéchuménat commence avec le signe de la croix, non pas comme un geste folklorique, mais comme une transcendance, une verticalité qui vient croiser la verticalité de nos existences. Le choix d’un prénom, d’un témoin de vie chrétienne du passé ou d’aujourd’hui, temps de découverte et d’approfondissement de la Parole et de la vie de l’Eglise.
Après un temps de probation, de maturation il y aura l’appel décisif par l’évêque qui authentifie la démarche du candidat. Il a été assidu aux rencontres, s’est mis à l’écoute de la Parole. Cette suite du Christ s’incarne dans toutes les composantes de sa vie : professionnelle, personnelle, affective, amicale.
Un certain nombre recevront les 3 sacrements dans la même célébration. D’autres, qui ont été baptisés, recevront la confirmation. Peut-être dans un temps ajusté l’eucharistie pour que vraiment ces sacrements qui sont des signes surnaturels s’inscrivent dans la réalité de leur existence. Des sacrements qui peuvent être différés pour mûrir une situation matrimoniale de sorte que la vie soit ajustée à cette vie que Dieu a pour nous. J’aime beaucoup ce que dit notre pape François à ce sujet. Il insiste sur la gradualité. On marche avec gradualité. Certains arrivent au 1er refuge, d’autres arrivent au 2e refuge, d’autres encore arrivent au sommet mais l’essentiel c’est de se mettre en ascension.
Une démarche inscrite dans un désir de se convertir. Apprendre à se maîtriser. On est en plein dans ce que peut être le converti. Plus je me maîtrise, plus je m’épanouis dans le projet du créateur. C’est une lutte, un combat.
Un signe d’espérance qui peut aussi nous inviter à nous purifier. Les catéchumènes sont très exigeants. Par rapport à nos paroles, à notre comportement. Ils révèlent si nous sommes de bons témoins, de bons exemples. Ils nous invitent à nous convertir personnellement et en communauté. Ils sont la grâce de l’Esprit-Saint pour nos communautés.
23 catéchumènes ont été appelés par l’évêque le 1er dimanche de carême à la co-cathédrale Notre-Dame réunis dans une même eucharistie.
Ensuite chacun recevra le baptême dans sa paroisse au cours de la veillée pascale.
Un signe important. C’est une exigence pour nous, pour eux comme pour la communauté. Il faut que les signes soient signifiants. Ce n’est pas qu’un rite. Les rites disparaîtront. Un seul rite demeurera : l’Amour.
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