"L’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau"
Méditation de l'évangile (Jn 20, 2-8) par la Pasteure Magali Girard
Chant final : "Jésus, ma joie" par Taizé
Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait,
et elle leur dit :
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau,
et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
Pierre partit donc avec l’autre disciple
pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre
et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ;
cependant il n’entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour.
Il entre dans le tombeau ;
il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges,
mais roulé à part à sa place.
C’est alors qu’entra l’autre disciple,
lui qui était arrivé le premier au tombeau.
Il vit, et il crut.
Source : AELF
Pourquoi parler déjà de la fin alors qu’on profite encore du début ! Si nous sommes invités ainsi à contempler déjà la fin de ce dont nous venons de célébrer le début ce n’est pas pour nous « gâcher » les fêtes ou pour nous empêcher d’en profiter ! Au contraire même car en nous rappelant dès maintenant le début de l’année liturgique l’évangile nous permet de comprendre mieux, l’importance de cette naissance dont nous venons de fêter l’anniversaire.
Il ne s’agit pas seulement de l’accueil d’un enfant, de célébrer une arrivée mais de rendre grâce de dire merci à nouveau pour une vie donnée, pour nous. Noël, nous permet de comprendre l’évangile, ce n’est pas seulement la fête de la naissance c’est aussi l’action de grâce de tout un peuple rendue à Dieu.
Cette action de grâce que nous adressons à l’Eternel est l’occasion de nous souvenir des racines de notre foi. Nous nous faisons des cadeaux mutuels à Noël pour resserrer les liens entre nous. Nous pouvons aussi resserrer les liens avec l’Eternel .
Et en faisant ce travail de reconnexion avec ce qui nous porte, nous pouvons entendre l’Evangile d’aujourd’hui. Etonnamment il nous tourne vers l’absence du corps de Jésus et c’est précisément dans cette absence que semble naître la foi de l’« autre disciple », probablement Jean, lui-même.
Ainsi à Noël nous rendons grâce pour une présence et nous sommes aujourd’hui inspirés par une absence. Le cadeau, ouvert à Noël, nous échappe déjà. il ne nous appartient pas. C’est une véritable bonne nouvelle ça !
Bonne nouvelle qui ouvre des perspectives de relations différentes, selon nos traditions, selon nos histoires et aussi selon notre relation à Jésus. Il n’est pas notre propriété nous dit l’Evangile Son absence nous laisse de la place et nous rend chacun, chacune responsable de notre relation à l’Eternel. C’est son ministère de réconciliation dont nous célébrons le début à Noël.
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