Le chant élève l'âme. Qu'il s'agisse du chant religieux ou de la musique classique, il se passe quelque chose quand la voix résonne. Venu du corps, le chant porte en lui une part d'insaisissable, qui va à la rencontre de l'auditoire. Les Cahiers Croire consacre un dossier au chant, "avant-goût du paradis", à l'approche de la fête de la musique, le 21 juin.
"Chanter c'est prier deux fois", disait saint Augustin. Existe-t-il une tradition religieuse au monde où la musique ne tient pas une place considérable? Dans le christianisme, du chant grégorien au chant choral pour accompagner la messe, le chant accompagne la prière. "Les enfants chrétiens devraient apprendre à chanter", considère Sophie de Villeneuve.
La musique entretient même des relations complexes avec "le sacré religieux", selon Gérard Kurkdjian. "Il y a quelque chose de l'ordre d'un pouvoir dans la musique, qui souvent, se trouve en regard du pouvoir particulier qui émane du sacré religieux." Le spécialiste, qui publie "Le grand livre des musiques sacrées du monde" (éd. Albin Michel), observe "deux énergies spirituelles qui se nourrissent l'une et l'autre et s'enrichissent lorsque leurs relations sont harmonieuses."
Découvrir la musique c'est d'abord apprendre à écouter le silence. "Le silence, c'est fondamental", rappelle Marianne Vourch.
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