"Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous"
Méditation de l'évangile (Mc 9, 30-37) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Le serviteur" par la chorale CELEBRATIO
En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »
Source : AELF
Jésus annonce sa Passion à ses disciples pour la deuxième fois. Il le fera, une troisième, un peu plus loin dans l’évangile. Etre livré aux mains des hommes et être tué, c’est une profonde humiliation, même si cela doit déboucher, au bout de trois jours, sur la Résurrection.
Alors ils ont l’air malin, ces disciples qui se préoccupent des honneurs ! Discuter entre eux pour savoir qui est le plus grand : c’est totalement incohérent avec le programme de leur maître. Ils mériteraient de la part de Jésus une belle réprimande !
Curieusement, alors que Jésus a parfois manifesté de l’agacement vis-à-vis de leur conduite, il reste totalement calme. Il commence par s’asseoir : c’est la position pour enseigner de façon magistrale. Et il fait un geste significatif : il prend un enfant, le place au milieu d’eux et l’embrasse. C’est encore plus parlant que tous les discours. Plutôt que de vouloir être grands et de rechercher la compagnie des puissants, les disciples feraient beaucoup mieux d’entrer en relation avec des enfants, des petits, des pauvres, des gens de rien. Ceux-là aussi sont enfants de Dieu.
Dieu lui-même serait-il enfant ? Oui. En se faisant homme, il fut enfant pendant plusieurs années. Nous avons fêté cela pendant le temps de Noël.
Alors, soyons cohérents. Ne recherchons pas les honneurs. Ils peuvent même être pervers et favoriser l’emprise.
Seigneur Jésus, tu t’es fait enfant. Tu as été petit, pauvre, fragile. Et ensuite, tu as constamment marché sur un chemin d’humilité : jusqu’au déshonneur, à l’humiliation, à la Croix honteuse. Donne-nous de vivre de façon cohérente avec ce que tu as été parmi nous. Au-delà de la mort, Dieu nous prendra dans ses bras.
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