"Le jour où le Fils de l’homme se révélera"
Méditation de l'évangile (Lc 17, 26-37) par le père Michel Quesnel
Chant final: "Notre Dieu" par le Collectif Ecriture
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Comme cela s’est passé dans les jours de Noé,
ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche
et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth :
on mangeait, on buvait,
on achetait, on vendait,
on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome,
du ciel tomba une pluie de feu et de soufre
qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière
le jour où le Fils de l’homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse,
et aura ses affaires dans sa maison,
qu’il ne descende pas pour les emporter ;
et de même celui qui sera dans son champ,
qu’il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra.
Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis :
Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l’une sera prise, l’autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain :
l’une sera prise, l’autre laissée. »
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent :
« Où donc, Seigneur ? »
Il leur répondit :
« Là où sera le corps,
là aussi se rassembleront les vautours. »
Source : AELF
« Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. » Cette affirmation de Jésus est déstabilisante car, avouons-le, nous cherchons tous à préserver notre vie. Cela s’appelle l’instinct vital. Quand on en manque, on se laisse aller et on en meurt.
Cependant, les exemples issus du passé que Jésus fournit nous aident à comprendre ce dont il s’agit quand il parle de préserver sa vie : manger, boire, acheter, vendre… Ou encore, quand on est sur la terrasse de sa maison, redescendre à l’intérieur pour y prendre ses affaires… Ou encore, comme la femme de Loth, regarder en arrière dans une attitude de nostalgie et de regret.
La vie que nous n’avons pas à préserver, c’est celle qui nous tire en arrière, ou celle qui consiste en une multitude de biens matériels que nous avons accumulés au cours des années.
Mais est-ce cela, vivre ? Pour certaines personnes, peut-être. Mais celles-ci, lorsque viendront les jours du Fils de l’homme, elles seront laissées : encombrées de leurs biens ou de leur histoire, elles découvriront que ce sur quoi elles ont bâti leur existence n’a aucune valeur dans l’éternité.
Espérons qu’il n’en est pas de même pour nous : « Amassez-vous des trésors dans le ciel », disait Jésus dans le Sermon sur la Montagne (Matthieu 6, 19). Ils sont moins visibles que ceux que vous accumulez dans vos maisons ou vos coffres-forts, mais ils ont davantage de consistance, et surtout davantage de durée.
Le corps où se rassembleront les vautours, c’est notre matière corporelle, nos os et notre viande. Nous savons qu’il n’est pas éternel. Inutile, donc, de lui construire des protections ou des armures. Inutile de chercher à conserver ce qui, de toute façon est temporaire.
Cultivons ce qui ne meurt pas.
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