"Le soleil levant nous visitera"
Méditation de l'évangile (Lc 1, 67-79) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final: "Cantique de zacharie" par les Fraternités monastiques de Jérusalem
En ce temps-là,
à la naissance de Jean Baptiste,
Zacharie, son père, fut rempli d’Esprit Saint
et prononça ces paroles prophétiques :
« Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
qui visite et rachète son peuple.
Il a fait surgir la force qui nous sauve
dans la maison de David, son serviteur,
comme il l’avait dit par la bouche des saints,
par ses prophètes, depuis les temps anciens :
salut qui nous arrache à l’ennemi,
à la main de tous nos oppresseurs,
amour qu’il montre envers nos pères,
mémoire de son alliance sainte ;
serment juré à notre père Abraham
de nous rendre sans crainte,
afin que, délivrés de la main des ennemis,
nous le servions dans la justice et la sainteté,
en sa présence, tout au long de nos jours.
Toi aussi, petit enfant, tu seras appelé
prophète du Très-Haut ;
tu marcheras devant, à la face du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins,
pour donner à son peuple de connaître le salut
par la rémission de ses péchés,
grâce à la tendresse, à l’amour de notre Dieu,
quand nous visite l’astre d’en haut,
pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres
et l’ombre de la mort,
pour conduire nos pas
au chemin de la paix. »
Source : AELF
Grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, en vertu de laquelle le soleil levant nous a visités d’en haut, pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour diriger nos pas dans le chemin de la paix. L’image est forte. Elle nous entraîne à vivre ces moments d’émotions, de joie profonde lorsque la nuit prend fin, avec la fraîcheur ou le froid qui l’accompagne et que les rayons du soleil commencent tout à la fois à mettre en lumière le monde et à le réchauffer. Dans ce cantique ce soleil est mis en lien avec la bonté, les entrailles mêmes de Dieu. Comme si nous assistions à l’accouchement du monde, notre propre accouchement. Zacharie lui-même est en train de le vivre. Dieu est tel une mère qui vient faire naître à un monde de justice, un monde délivré de la peur. Mais tel un nouveau-né, nous avons à apprendre à respirer l’air de ce monde nouveau. Nous avons à apprendre à nous y déplacer, à y vivre. Comme Jean, le nouveau-né, et son vieux père Zacharie ont tous deux à apprendre à grandir dans ce monde. L’expression, là aussi, est très belle :
« pour diriger nos pas dans le chemin de la paix ». Nous voilà réorientés dans notre marche, dans nos choix, au quotidien. Apprendre à nous diriger dans le chemin de la paix. J’allais dire : Dieu sait combien nous en avons besoin ! En société, dans nos Eglises, dans le monde.
Père, fais de nous des ouvriers de paix, dégagés de la peur, fort de ta tendresse.
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