« L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)
Méditation de l'évangile (Mc 2, 18-22) par le Pasteur J.P. Sternberger
Chant Final : "Jesu dulcis memoria" de Tómas Luis de Victoria
En ce temps-là,
comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient,
on vint demander à Jésus :
« Pourquoi, alors que les disciples de Jean
et les disciples des Pharisiens jeûnent,
tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur dit :
« Les invités de la noce pourraient-ils jeûner,
pendant que l’Époux est avec eux ?
Tant qu’ils ont l’Époux avec eux,
ils ne peuvent pas jeûner.
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, ce jour-là, ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement
avec une pièce d’étoffe neuve ;
autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu
et la déchirure s’agrandit.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
car alors, le vin fera éclater les outres,
et l’on perd à la fois le vin et les outres.
À vin nouveau, outres neuves. »
Source : AELF
J’ai toujours pensé que la question posée à Jésus portait sur le fait que ses disciples ne jeûnaient pas quand ceux de Jean et des Pharisiens le faisaient. Mais, curieusement, c’est le contraire dans le texte de l’évangile, car la question porte sur le jeûne des disciples de Jean et des pharisiens : « pourquoi jeûnent-ils, demande-t-on à Jésus, alors que tes disciples ne jeûnent pas ? »
Jésus ne répond pas à la question qui lui est posée. Il fait comme s’il était normal de jeûner et qu’il fallait trouver une excuse ou tout au moins une explication pour ne pas le faire. Il répond comme s’il fallait donner une raison au fait de manger.
Il est vrai que ce qui se passe chaque jour, ce que nous apprenons chaque matin et ce matin encore devrait nous pousser à prier, implorer, et même à jeûner devant Dieu et le monde pour dire notre colère, notre tristesse, et la désolation qui peut être la nôtre. Comment ce qui se passe dans le monde ne nous coupe-t-il pas l’appétit ?
Sans doute, mais nous sommes aussi, dit Jésus, les invités à un mariage. Dans ce monde en perpétuelle crise, le fils de Dieu vient épouser l’humanité. Il nous faut partager son repas tout en comprenant que d’autres préfèrent jeûner.
En ce jour de manque pour bien des familles de la terre, nous pouvons partager ce qui nous est donné de pain et d’amour.
Toi, Seigneur Jésus, tu es toi-même le pain rompu dont le monde a faim. amen
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