" Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes"
Méditation de l'évangile (Mt 9, 1-8) par le père Nicolas de Boccard
Chant final: "Misericordias Domini" par la communauté de Taizé
En ce temps-là,
Jésus monta en barque, refit la traversée,
et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voici qu’on lui présenta un paralysé,
couché sur une civière.
Voyant leur foi,
Jésus dit au paralysé :
« Confiance, mon enfant,
tes péchés sont pardonnés. »
Et voici que certains parmi les scribes se disaient :
« Celui-là blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda :
« Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés…
– Jésus s’adressa alors au paralysé –
lève-toi, prends ta civière,
et rentre dans ta maison. »
Il se leva et rentra dans sa maison.
Voyant cela, les foules furent saisies de crainte,
et rendirent gloire à Dieu
qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Source : AELF
Jésus nous déroutera toujours. On lui amène un pauvre paralysé, qui n’a rien demandé. Et Jésus, au lieu de le guérir – ce que tout le monde attendait - lui dit, voyant leur foi : « tes péchés sont pardonnés ! » ce qui va être une source de divisions dans la foule : « cet homme blasphème » diront les scribes !
Pour faire comprendre à ces scribes la fausseté de leur esprit – ils sont incapables de se réjouir d’une bonne nouvelle qu’ils n’ont pas eux-mêmes autorisée – Jésus va alors guérir physiquement ce paralysé : « Lève-toi et marche » !
Cette guérison miraculeuse de Jésus ne constitue pas une preuve directe ; elle argumente du moins au plus : celui qui guérit un paralysé n’est-il pas capable de remettre les péchés. C’est même un miracle encore plus grand ! Et pourtant, il y a moins de monde dans les confessionnaux que dans les hôpitaux….
Nous attendons souvent de Dieu des miracles, des signes extérieurs, et nous rechignons à un miracle encore plus grand : le pardon de nos fautes ! Cet évangile nous rappelle que les signes extérieurs de Dieu sont toujours en vue de la croissance intérieure de l’esprit. Les guérisons, les miracles ne sont pas une fin en soi, ils sont en vue de la croissance de la foi et de la sainteté.
Seigneur, aide-nous à ne jamais nous arrêter aux signes sensibles et tangibles de ta présence et de ton action dans le monde. Nous risquons toujours de t’idolâtrer en attendant de Toi des miracles.
Seigneur, que nous cherchions en premier ta volonté qui est de faire de nous des saints – même si cela nous semble si loin et impossible. Pour nous c’est impossible, mais pas pour Toi !
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