"Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération"
Méditation de l'évangile (Mt 12, 38-42) par le père Bruno Millevoye
Chant final: "A Toi Louange et Gloire" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
quelques-uns des scribes et des pharisiens
adressèrent la parole à Jésus :
« Maître, nous voulons voir un signe venant de toi. »
Il leur répondit :
« Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe,
mais, en fait de signe,
il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas.
En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin
trois jours et trois nuits,
le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre
trois jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive
se lèveront en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba
se dressera en même temps que cette génération,
et elle la condamnera ;
en effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon. »
Source : AELF
Nous voulons un signe venant de toi… puis un signe et un autre signe. Cela me fait penser aux signes qui sont demandés à l’Église. Signe du mariage, puis signe du baptême des enfants. Puis le signe de leur communion, de leur profession de foi… Des signes que nous appelons des sacrements et qui ne sont malheureusement que trop souvent suivis d’aucune pratique de foi. Je ne parle pas de la messe du dimanche. Je parle d’une prière, de la lecture de l’évangile, de la participation à un groupe de partage, d’engagements envers les plus pauvres… Les signes que nous demandons rassemblent nos familles, nous procurent émotion et joie mais après ? Un autre signe ? N’est-ce pas cette interrogation, dans un autre contexte, qui a poussé Jésus à répondre : « Génération mauvaise… vous n’aurez que le signe de Jonas. » Plutôt que d’être outré par sa réponse, demandons-nous quel est ce signe. Il s’agit du signe de la conversion. Les habitants de Ninive se sont convertis en réponse à la proclamation de Jonas. Ils n’ont pas ergoté, reporté, demandé un autre signe. Ils ont changé leur manière de vivre. Telle est la conversion à laquelle Jésus nous appelle et sans laquelle les signes que nous posons ne mènerons à rien, nous confortant, pire, dans l’illusion. C’est vrai pour les sacrements de l’Église. Mais c’est vrai pour tous les signes que nous sommes habituées à faire sans les honorer. Combien de signes de la main, de mots, de promesses en l’air, sympathiques sur le moment mais qui ne sont pas suivi d’effet. Je te rappellerai et rien, je te ferai une visite et rien. Combien de malades, de personnes âgés, d’amis en détresse attendent que nous convertissions nos signes en actes ?
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