Le 15 août, fêtez l'Assomption de Marie en direct de Lourdes - Dès le 12 août, RCF vous propose de célébrer l'Assomption de Marie en direct de Lourdes. En raison de l'épidémie de coronavirus, les festivités du 15 août se déroulent dans des conditions particulières cette année. RCF se mobilise pour vous faire vivre les temps forts du pèlerinage.
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Lourdes sans ses malades. S'il y a un endroit où les malades ont la première place, c'est bien la cité mariale. Cette année pourtant, ils ne participent pas aux festivités du 15 août en raison de l'épidémie de coronavirus. Les célébrations et les temps forts sont retransmis via les réseaux sociaux et les médias comme RCF. Ce jeudi 13 août, une table-ronde s'est tenue dans l'église Sainte-Bernadette, en plein cœur du sanctuaire, sur le thème : 'Quand la maladie nous marque et nous menace : responsabilité et espérance chrétienne'. Parler de l'espérance devant la maladie alors que le monde est frappé par une pandémie, c'est l'occasion de prendre du recul sur notre système de santé, mais aussi de redire ce qu'est l'espérance chrétienne et comment elle peut être vécue en temps de crise par les patients et les soignants.
'Je ne sais pas du tout si, pendant cette épidémie, on a eu le courage, le temps, le bon sens de se poser les bonnes questions, telles qu'elles sont vécues au niveau de chaque patient, par chaque famille et par chaque soignant.' Responsable adjoint des urgences de l'hôpital Lariboisière, où 'énormément de malades sont décédés en arrivant aux urgences ou dans les heures qui ont suivi', le Dr Galichon a été au premier plan de l'assistance aux malades et de la lutte contre le virus. 'Ce qui m'a sidéré c'est le niveau de solitude dans lequel se trouvaient les soignants face à ces morts, et le niveau de solitude des familles à l'extérieur.' Le médecin pointe du doigt 'une erreur fondamentale'.
'L'épidémie a révélé l'immense solitude des personnes, constate le Père Benoît Grière, le Covid est une nouvelle manifestation de la solitude dans nos sociétés.' Si la crise sanitaire a suscité des élans de générosité, 'le Covid a montré d'une façon cruelle que la solitude s'était amplifiée dans la société'. Comment donc 'remédier à ces carences de relations' ? 'Nos sociétés, et ça devient mondial, renforcent, je ne dirais pas cette indifférence, mais l'oubli de la relation.' Le Dr Galichon observe lui aussi 'un sentiment d'exclusion' chez les personnes malades.
L'espérance, comme le dit le Dr Galichon, c'est 'un gros mot qui parfois ne veut rien dire, mais, dans la réalité de tous les jours, c'est avoir le sentiment profond comme malade, comme patient, d'appartenir à la communauté des hommes, de continuer d'y participer, à y exercer sa liberté, sa responsabilité : l'espérance commence là'. Dans l'exercice du soin, il s'agit de 'considérer que la personne qui vient se confier, c'est d'abord une histoire' et de 'ne pas la réduire aux symptômes qu'elle présente'.
'Quand on lit les Évangiles on voit que Jésus était un thaumaturge, un guérisseur, un prophète qui prenait soin de la santé de ses frères et sœur en humanité.' Pour Benoît Grière, 'les guérisons dans les Évangiles sont toujours des signes du Royaume, quelque chose qui donne un sens et une direction'. Ainsi, 'affronter l'épreuve, affronter la maladie, c'est vouloir faire triompher le sens par rapport à l'absurde'.
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