"Ma fille est morte à l’instant ; mais viens, et elle vivra"
Méditation de l'évangile (Mt 9, 18-26) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Ta Grâce" par le groupe GLORIOUS
En ce temps-là,
tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste,
voilà qu’un notable s’approcha.
Il se prosternait devant lui en disant :
« Ma fille est morte à l’instant ;
mais viens lui imposer la main,
et elle vivra. »
Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples.
Et voici qu’une femme
souffrant d’hémorragies depuis douze ans
s’approcha par derrière
et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même :
« Si je parviens seulement à toucher son vêtement,
je serai sauvée. »
Jésus se retourna et, la voyant, lui dit :
« Confiance, ma fille !
Ta foi t’a sauvée. »
Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.
Jésus, arrivé à la maison du notable,
vit les joueurs de flûte
et la foule qui s’agitait bruyamment.
Il dit alors :
« Retirez-vous.
La jeune fille n’est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui.
Quand la foule fut mise dehors,
il entra, lui saisit la main,
et la jeune fille se leva.
Et la nouvelle se répandit dans toute la région.
Source : AELF
Jésus est la résurrection et la vie, tout l’Évangile d’aujourd’hui nous le rappelle. Une femme qui souffre d’abondantes pertes de sang se précipite vers Jésus. Le sang qui symbolise la vie, s’échappe de cette femme. Il y a là un symbole très fort. Il est la vie. Une jeune fille qui meurt. C’est le scandale de la mort, beaucoup plus incompréhensible quand il s’agit d’une enfant. Jésus est là pour manifester qu’il est la résurrection. Oui vraiment rien ne nous séparera de l’amour du Christ, ni la mort, ni la maladie, parce qu’il veut nous sauver, mais nous sauver définitivement. Délicatement, Jésus relève avec amour, mais il éduque en même temps. Il n’est pas venu pour nous guérir de nos bobos, mais pour nous sauver définitivement. S’il nous guérit parfois de certains bobos, c’est pour que nous ayons la foi, c’est surtout en vue de nous faire grandir dans la foi. Vous me direz : « mais cette femme avait la foi, c’est pour cela qu’elle a été guérie, et Jésus le lui dit : ta foi t’a sauvé ». Eh bien justement il dit ta foi t’a sauvé, pas ta foi t’a guéri. C’est Jésus qui l’a guéri, pour qu’elle ait davantage la foi, pour que son entourage, et nous aussi qui lisons et méditons cet évangile, nous soyons sauvés par lui. Parce que la puissance de l’évangile, ne se limite pas aux témoins oculaires. Elle s’étend à nous tous, lecteurs, cette puissance infinie de l’amour de Dieu et de son salut. Lorsque Jésus dit « ta foi t’a sauvé », c’est aussi une délicate éducation : ne t’arrête pas à la guérison, va plus loin. Cette guérison est provisoire, d’ailleurs un jour tu seras à nouveau malade, et tu mourras. Je veux que tu aies la foi en l’action définitive de Dieu, en son salut qui dépasse la mort, qui traverse la mort pour entrer dans la vie éternelle. » Oui Jésus veut nous amener plus loin, et je pense que ce récit de la femme guérie s’insère dans celui de la petit fille sauvée, relevée de la mort, justement pour cette raison. Pour nous indiquer que Jésus veut aller jusqu’au bout du salut. Il n’est pas d’abord un thaumaturge, il est l’unique sauveur et c’est infiniment plus précieux, parce que ce salut qu’il nous a acquis au prix de son sang, en s’offrant sur la croix, il est total et définitif, il dépasse toutes nos peurs, toutes nos souffrances pour nous aider à les dépasser, à les déposer dans son cœur eucharistique, dans son cœur brulant d’amour. N’ayons plus peur, Jésus est là à nos côtés pour toujours. Il est la résurrection et la vie !
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