"Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part"
Méditation de l'évangile (Lc 10, 38-42) par le père Bruno Millevoye
Chant final: "Je m'assois à tes pieds" par Hélène GOUSSEBAYLE
En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »
Source : AELF
Une seule est nécessaire et c’est vrai. Combien de choses nous accaparent et nous éloignent de ce qui est nécessaire. Mais qu’est-ce qui est nécessaire ? Comme les enfants du catéchisme, nous pourrions répondre Jésus. Mais encore ? Sa Parole ? Et après ? Et si l’interpellation de Marthe sur la seule chose nécessaire n’avait pas pour but de nous conduire à nous poser cette question ? Qu’est-ce qui est nécessaire, qu’est-ce qui fonde ma vie, qu’est-ce qui m’oriente vers le bonheur, le vrai, le jute ? Chercher une réponse suppose que cette question soit une véritable occupation qui ne disparaît pas derrière toutes nos préoccupations qui paraissent dans l’instant si nécessaires et si futiles l’instant d’après. Le seul nécessaire exige que nous nous préoccupions de lui. Ce passage suit le récit du bon samaritain. Son intention à l’égard d’un homme en détresse l’a conduit à se préoccuper de lui. Cet épisode illustre le commandement de l’amour du prochain. L’épisode de Marthe et de Marie le commandement de l’amour de Dieu. Ce double commandement résume tout l’enseignement de la loi qui conduit à la vie. Si le bon samaritain a su venir en aide à un homme en détresse au contraire de personnes plus religieuses que lui, c’est qu’il avait surement appris, comme Marie, à discerner entre le seul nécessaire et ce qui ne l’est pas. A sa façon, il avait écouté la parole de Dieu. Cela l’a conduit à agir et ainsi à trouver dans son action une réponse à la question : qu’est-ce qui est nécessaire ? Ce jour-là, elle avait le visage d’un homme en détresse.
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