Ne parle pas en paraboles qui veut !
Les Sadducéens l’apprennent à leur dépens.
Ce petit récit qu’ils doivent trouver si subtil est bien grossier. Il est même surprenant dans la bouche de membres d’un parti reconnaissant l’Ecriture comme seule autorité.
Car au fond, ce petit scénario bien improbable, se retourne contre la loi.
Jésus les renvoie à leur foi et à l’Ecriture.
Les sadducéens se heurtent surtout à un écueil que nous connaissons bien : ils imaginent la vie après la mort, la vie de ressuscité, comme le prolongement inchangé de la vie que nous menons aujourd’hui.
Nos liens se reforment tels quels, nos relations se renouent à l’identique, et nous terminons la conversation interrompue la veille…
Or, ce que Jésus appelle « la résurrection » ne semble pas avoir ce type de fonctionnement. Il ne s’agit pas de décrire la vie des morts calquée sur celle des vivants, mais bien d’entrer dans un monde de vivants dont nous ignorons tout.
La question n’est même pas tant le « après la mort » qui nous obsède tant, mais bien « le vivant ». Le vivant indépendamment de la mort même.
Une vie qui, sans doute, est à l’œuvre dés aujourd’hui, dans ce que nous nommons la vie.
Dans cet état de ressuscité, les liens nuptiaux qui sont les nôtres n’ont plus cours, peut-être parce qu’il s’agit d’une noce d’un autre ordre.
Peut-être qu’être « comme les anges » ne signifie pas « ni homme ni femme », mais comme sont les anges : semblables à la Parole, semblables aux mots de Dieu, vivants au souffle de sa voix.
La loi de Moïse visait semble-t-il à ce que la vie prolonge tout homme, même mort.
L’accomplissement de la loi semble être que la vie véritable, la vie elle-même se lève et demeure.
Seigneur, nous peinons à entrer dans la logique de cette vie nouvelle, parce que la mort reste pour nous cet écran qui voile tout et nous fascine.
Nous ne cessons de tout penser à partir d’elle… un avant et un après.
Aide-nous à renoncer à nos scénarios, et ouvre-nous à la folie de la puissance de Dieu.
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