"Mes yeux ont vu ton salut"
Méditation de l'évangile (Lc 2, 22-32) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final: "Maintenant, Seigneur" par la communauté de l'Emmanuel
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Source : AELF
Deux rites sont rassemblés là : l’un concerne Marie, l’autre le nouveau-né, Jésus. Avec Joseph, ils ne sont pas des judéens, mais des Galiléens, des gens habitant loin du temple, très loin. Ils sont de condition modeste pour offrir deux petits pigeons. Comment alors ce vieillard peut-il être sûr qu’il s’agit-là, dans ce bébé, le messie tant attendu par tout le peuple ? Le texte nous donne des indices. Comme Joseph, Siméon est qualifié de ‘’juste’’.
Mais deux autres attitudes le qualifient : tout d’abord, il attend la consolation d’Israël. Il ne s’agit pas d’une consolation d’ordre intérieure, affective. Non. La consolation est le redressement, voir la guérison, la remise debout comme sujet actif, joyeux. Ce désir profond de Siméon nous interroge sur nos propres désirs pour le monde, pour l’Eglise : désirons-nous profondément la consolation de tous nos concitoyens, de tous les habitants de notre planète, de tous les membres de l’Eglise ? La deuxième attitude qui le caractérise : il laisse l’Esprit Saint, la présence, la Parole même de Dieu l’habiter, tout comme Marie, tout comme Elisabeth, tout comme les bergers. Ce désir pour tous et cette familiarité avec Dieu lui-même lui permettent de reconnaître celui dont les traits sont si ordinaires. Il sait que Dieu, en ce nouveau-né amorce le salut définitif pour son peuple, Israël, et pour les païens.
Père, fais grandir en nous ce désir profond de la consolation pour tous, du redressement de tous et toutes. Qu’il change notre regard sur ceux et celles que nous rencontrerons.
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