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"Mes yeux ont vu ton salut" (Lc 2, 22-40)

Un article rédigé par Nicolas de Boccard (50553) - RCF,  - Modifié le 3 février 2022
Prière du matin"Mes yeux ont vu ton salut" (Lc 2, 22-40)

"Mes yeux ont vu ton salut"

Méditation de l'évangile (Lc 2, 22-40) par le père Nicolas de Boccard

Chant final: "Cantique de Syméon" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »

Le père et la mère de l’enfant
s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit,
puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées
les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »

Il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de 84 ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

Lorsqu’ils eurent achevé
tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.

L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard          

       Jésus est un juif, enraciné dans un peuple, une culture, une religion. Ses parents, Joseph et Marie viennent accomplir le sacrifice rituel de purification et de substitution que la Loi demandait aux parents pour tout mâle nouveau-né. Puis il y a comme un retournement de situation, ce geste d’adoration envers le Très haut dans son Temple, va devenir le signe d’une promesse accomplie et réalisée en Jésus. Le vieillard Siméon puis Anne vont prophétiser en Jésus-Christ le fruit de la promesse, le Messie attendu. Il réalise et Il accomplit, en sa personne, les fruits de la promesse.

Beaucoup de juifs de l’époque – et encore aujourd’hui – attendent un Messie politique, le chef d’un royaume qui affermirait son pouvoir et son autorité. Mais Jésus va dépasser ce cadre, l’élargir, l’agrandir. Il n’est pas venu seulement en libérateur d’Israël, mais de toute l’humanité. Comme le prophétisait Siméon : « Il sera un signe de contradiction, Il provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël ; ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre ».

Comme toujours, Dieu se sert de l’humain dans ce qu’il a de plus grand et de plus haut : le sens de Dieu, du sacré, pour l’élever et le dépasser. Il s’est servi de la piété de Joseph et de Marie pour que l’Esprit souffle et fasse apparaitre les prophéties de Siméon et d’Anne. Il se sert de notre humanité avec sa culture, ses rites, ses témoins pour nous amener vers Lui et nous tourner vers l’éternité. Apprends-nous Seigneur à savoir nous servir de ce qui est humain en nous pour te rejoindre dans la force de l’Esprit.

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