Mgr Basilio do Nascimiento est l’évêque du diocèse de Baucau, au Timor oriental, un pays très jeune qui ne date que de 2002. Et chose assez peu répandue au Timor, il maîtrise parfaitement la langue française. "J’ai eu la chance de faire des études à la Catho, de 1977 à 1981, à Paris. Avant d’y aller, quand j’étais au petit séminaire ici, nous avions déjà des cours de français donnés par un prêtre jésuite" explique-t-il. L’occasion pour lui de toucher du doigt la tradition et l’héritage culturel du christianisme en France.
Le diocèse de Baucau est un diocèse très jeune. "Je resterai dans l’histoire comme l’évêque qui a installé ce diocèse. Donc même si j’ai fait des bêtises, mon nom restera toujours comme celui de la personne qui a commencé ce diocèse" s’en amuse Mgr Basilio do Nascimiento. Né en 1996, le diocèse de Baucau s’inscrit dans un pays qui est proportionnellement, le pays le plus catholique au monde.
De par sa nature récente, le diocèse de Baucau a encore de nombreux défis à relever. "Le plus grand défi, c’est l’éducation à tous niveaux : au niveau de l’acquisition du savoir, éduquer pour vivre sa foi. Bien que la majorité des personnes soient catholiques, cette adhésion est venue d’un contexte politique. L’Eglise a remplacé un rôle qui était occupé par les chefs locaux" rappelle l’évêque de Baucau, qui souhaite que son peuple de baptisés devienne un témoin vivant de la foi en Jésus Christ, par l’éducation.
"On essaie d’amener les gens à comprendre que le fait de communier veut dire que tout ce qui arrive à Jésus Christ nous arrive aussi à nous. Si Jésus meurt, nous mourons aussi, si Jésus ressuscite, nous ressuscitons aussi. Si on présente cela comme une chose extra à la culture, cela ne fonctionne pas, mais si on parle de ce que les gens connaissent, alors c’est plus simple" décrit Mgr Basilio do Nascimiento, confronté à un véritable enjeu d’éducation spirituelle et de formation.
Au Timor oriental, plusieurs associations comme Fidesco, envoient des volontaires auprès des populations. Une présence importante pour l’évêque de Baucau. "Il y a une dimension missionnaire à leur présence. Ils bénéficient d’une admiration de la population locale" lance-t-il, rappelant que mieux que des mots, ses fidèles ont aujourd’hui besoin d’exemples dans la foi.
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