"Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel "
Méditation de l'évangile (Jn 6, 44-51) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Pain pour l'homme" par Brigitte et Jean-Paul ARTAUD & le Collectif d'artistes du MEJ
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement
vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui- là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel
est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
Source : AELF
Aujourd’hui, le Seigneur nous donne le sens de tout ce que nous avons vécu pendant le carême. Nous avons appris à relativiser, à relativiser nos joies, nos plaisirs, nos impressions, nos biens matériels, pour plonger en nous-mêmes, pour renouveler l’homme intérieur et retrouver l’essentiel. Qui sommes-nous vraiment et de quoi avons-nous besoin ? Pour cela nous avons appris à mettre de côté ce qui était secondaire, même si ces petits plaisirs, ces biens matériels sont importants, nous avons besoin parfois de nous rappeler ce qui nous motive, ce qui nous fait vivre. Nous savons que l’humanité a besoin de joie profonde, de paix, que l’humanité d’aujourd’hui a besoin d’être aimée. La plupart des souffrances que nous exprimons, des frustrations aussi et même des colères sont liées au fait que nous sommes mal aimés, que nous nous sentons mal aimés, que nous ne nous sentons pas assez considérés. La plupart des revendications de nos contemporains s’expliquent aussi ainsi, par un manque de considération, par un manque d’amour. Les élections passées ont été l’occasion de la manifestation de ces frustrations, de ces cris qu’il faut entendre parce qu’ils sont aussi les nôtres. Mais la réponse ne se trouve pas dans les choses secondaires : « Au désert, vos pères ont mangé la manne et ils sont morts...Moi je suis le pain vivant ! » Nos contemporains ont besoin qu’on leur dise qu’ils sont importants, qu’ils sont dignes d’être aimés. C’était déjà le cas au temps de Jésus. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus nous dit : « vous demandez du pain ! Comme vos pères au désert, vous exprimez des revendications secondaires, mais je sais que vous avez besoin de l’essentiel. Et cet essentiel, je peux vous le donner. Le pain dont vous avez besoin ce n’est pas le pain matériel, c’est une nourriture de vie dont vous avez besoin. Vous avez besoin d’être aimé éternellement. Eh bien je suis là pour vous dire que votre cri a été entendu, que votre Père du ciel vous accueille et vous offre son amour, qu’il vous offre son Fils bien aimé pour que vous ne soyez pas seulement rassasiés, mais que vous soyez sauvés ». Oui Seigneur rassasie-nous de ton amour, comble-nous de ta miséricorde, accorde-nous ton salut, pour que nous puissions vivre du vrai bonheur, du seul bonheur qui comble nos cœurs assoiffés d’amour et de vie.
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