"Ne craignez pas ceux qui tuent le corps"
Méditation de l'évangile (Mt 10, 24-33) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Nada te turbe" par la communauté de Taizé
En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Le disciple n’est pas au-dessus de son maître,
ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Il suffit que le disciple soit comme son maître,
et le serviteur, comme son seigneur.
Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison,
ce sera bien pire pour ceux de sa maison.
Ne craignez donc pas ces gens-là ;
rien n’est voilé qui ne sera dévoilé,
rien n’est caché qui ne sera connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres,
dites-le en pleine lumière ;
ce que vous entendez au creux de l’oreille,
proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
sans pouvoir tuer l’âme ;
craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne
l’âme aussi bien que le corps.
Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ?
Or, pas un seul ne tombe à terre
sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte :
vous valez bien plus qu’une multitude de moineaux.
Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes,
moi aussi je me déclarerai pour lui
devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes,
moi aussi je le renierai
devant mon Père qui est aux cieux. »
Source : AELF
Le disciple n’est pas au-dessus du maitre
Comme hier, le Seigneur Jésus dans l’Évangile nous apprend la juste relation que nous devons avoir avec le monde, qui peut être parfois violent. Le Seigneur nous dit qu’il nous accompagnera toujours par sa grâce. Le chrétien peut se confronter au monde qui l’entoure parce que le Seigneur est avec lui : c’est la grâce dont parle souvent Saint Paul.
Mais qu’est-ce que la grâce ?
La grâce ce n’est pas quelque chose que nous avons acquis. On parle de la grâce comme d’un don, certes mais c’est un don qu’il faut comprendre d’abord comme une relation. N’ayons pas peur puisque le Seigneur est avec nous, il nous accompagne, si nous l’aimons et le plaçons dans notre vie, le Seigneur parle à notre place. Il fait l’unité de notre vie. L’attitude juste que nous devons cultiver pour vivre en sûreté, c’est mettre le Seigneur dans notre vie. Voilà la conversion.
N’ayons pas peur de laisser agir le Seigneur en nous car il sait qui nous sommes, où nous allons, il sait ce qui est bien pour nous. N’ayons pas peur de lâcher prise par rapport à toutes nos petites sécurités qui sont des sécurités trop humaines. Le monde, actuellement, à peur de choses bien extérieures. Comme je souhaiterais qu’il ait peur de l’essentiel : peur de ne pas aimer ou de blesser l’amour et ainsi de se blesser soi-même.
« Rien n’est grave » dirait Sainte Thérèse d’Avila : « que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, la patience obtient tout. Qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit ». La vraie conversion que nous devons faire chaque jour c’est : « Dieu seul suffit ! » Ne nous tourmentons pas pour notre corps, pour notre appartement, pour notre voiture, pour les biens matériels qui nous entourent, ce n’est pas cela qui fera notre bonheur mais c’est bien d’aimer et d’être aimé. Même vos cheveux sont tous comptés, soyez donc sans crainte, vous valez plus que tous les moineaux du monde.
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