" N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? "
Méditation de l'évangile (Mt 13, 54-58) par le Père Jean-Marie Petitclerc
Chant Final : "Aucun autre nom " par le groupe Glorious
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et il enseignait les gens dans leur synagogue,
de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement
et disaient :
« D’où lui viennent cette sagesse
et ces miracles ?
N’est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur dit :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays
et dans sa propre maison. »
Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.
Source : AELF
Dans un mois, ce sera la pré-rentrée pour tous les enseignants de notre pays. Je me souviens, animant cette année-là une journée pédagogique, d’une discussion en salle de profs : « Tu as vu … le directeur du collège a inscrit en 6ème Jonathan D. C’est le petit frère de François D. Tu te souviens, celui qui a mis le collège en ébullition voici trois ans … Prenons garde, chers amis … » J’étais consterné. Personne ne connaissait le petit Jonathan, et voici qu’on lui taillait déjà le costume du grand frère !
C’est un peu ce que nous raconte Matthieu dans ce récit du retour de Jésus à Nazareth. « N’est-il pas le fils du charpentier et de Marie ? le frère de Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Ses sœurs sont de chez nous ! » disent les habitants du village qui, croyant ainsi le connaître, se ferment à toute possibilité d’être surpris par lui, et ne sont pas prêts à croire tout ce qu’on raconte sur lui. Et d’ailleurs, ici, il n’est pas capable de faire le moindre miracle. Nul n’est prophète en son pays !
Il est en effet une manière de penser connaître l’autre en l’enfermant dans le statut de fils ou fille de … ou bien de frère ou sœur de … Et cette pseudo-connaissance nous empêche d’accueillir la nouveauté de sa parole… nous empêche de nous laisser surprendre par les actes qu’il pose. En l’enfermant ainsi dans la représentation que l’on se fait de lui, à partir de son milieu familial et social, on ne lui permet pas de nous étonner.
Soyons capables, lors des rencontres que nous allons effectuer aujourd’hui, de nous laisser surprendre par l’autre … Soyons attentifs à la nouveauté de sa parole. Et n’oublions pas qu’il est des représentations que nous nous faisons de Jésus qui nous empêchent de le découvrir présent aujourd’hui sous les traits du petit et du pauvre.
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