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"On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent ..." (Lc 8, 16-18)

Un article rédigé par Gobilliard Emmanuel (Monseigneur) (57834) - RCF, le 23 septembre 2024 - Modifié le 23 septembre 2024
Prière du matin"On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent ..." (Lc 8, 16-18)

« On met la lampe sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière » (Lc 8, 16-18)

 

Méditation de l'évangile (Lc 8, 16-18) par Emmanuel Gobilliard

 

Chant final : "C’est toi ma lampe Seigneur" par La Communauté de Taizé

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Personne, après avoir allumé une lampe,
ne la couvre d’un vase
ou ne la met sous le lit ;
on la met sur le lampadaire
pour que ceux qui entrent voient la lumière.
    Car rien n’est caché
qui ne doive paraître au grand jour ;
rien n’est secret
qui ne doive être connu
et venir au grand jour.

    Faites attention à la manière dont vous écoutez.
Car à celui qui a,
on donnera ;
et à celui qui n’a pas,
même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »

Source : AELF

Méditation  Mgr Emmanuel Gobilliard  

Cet Évangile est un appel à la charité et au partage, Une invitation à ne pas garder pour soi ce qui pourrait, sans effort d’ailleurs, être partagé aux autres. En entendant la phrase, « personne après avoir allumé une lampe ne la couvre d’un vase », nous imaginons que le Seigneur parle de lumière intérieure, de la foi qu’il faut partager aux autres, mais il s’agit d’abord de générosité très concrète : si en t’éclairant tu peux éclairer les autres, sans que cela ne te coute rien, pourquoi vouloir la garder uniquement pour toi. Et le secret dont il s’agit, c’est d’abord le secret de celui qui veut garder pour soi le fait qu’il a de l’huile pour allumer sa lampe et qu’il ne veut en faire profiter personne. Évidemment, même s’il cache sa lampe sous son lit, tout le monde saura qu’il a une réserve d’huile et qu’il s’éclaire égoïstement sans en faire profiter les autres. C’est le premier sens de cet évangile, mais il peut en effet y avoir une deuxième lecture. Cette deuxième lecture peut aussi concerner les trésors intérieurs, les qualités que nous possédons, et dont le partage enrichit bien sûr les autres mais surtout soi-même. Nous savons tous que ce que nous retenons le mieux, c’est ce que nous enseignons, ce que nous transmettons. Nous nous enrichissons en donnant. Mais la troisième lecture et la plus importante, elle concerne notre rapport à Dieu. Notre unique lumière, c’est Jésus, c’est lui qui nous fait vivre, et je vie pleinement que si je suis en lien avec la lumière né de la lumière comme on aime le dire dans le credo. Dès lors je n’ai pas d’effort à faire, ma sainteté, reçue de Dieu, sera transmise évidemment, par les fruits que je porterai, par le rayonnement de ma vie intérieur, par mon témoignage, souvent discret. Fréquenter Dieu, lui ouvrir son cœur, n’avoir pour lui aucun secret, est un cadeau immense que nous faisons non seulement à nos proches mais à toute l’humanité. Mgr de Miollis, l’évêque qui a inspiré les misérables de Victor Hugo, ne voulait surtout pas être connu, il ne se rendait même pas compte du bien qu’il faisait. Mais sa bonté a éclaté, et il a inspiré le plus grand écrivain français, et si un jour il est canonisé, il inspirera l’Église universelle. Celui qui s’élève élève le monde

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