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Pastorale de la santé : “Les malades nous révèlent l’amour du Christ”

Un article rédigé par Claire Kiral - RCF Hauts de France, le 30 janvier 2025 - Modifié le 30 janvier 2025
Eglise en Hauts-de-FranceL'Église auprès des malades dans le diocèse d'Arras

Les acteurs de la pastorale de la santé se mettent au service de ceux qu’on ne voit pas toujours : les malades, les personnes âgées, les personnes porteuses de handicap, mais aussi leurs soignants. Entretien avec Ludovic Libert, aumônier d’hôpital à Berck et Montreuil-sur-Mer.

Crédits : Pastorale santé Paroisse Notre Dame de FolgoëtCrédits : Pastorale santé Paroisse Notre Dame de Folgoët

 

“Le dimanche de la santé a une place importante chez nous à Berck”, raconte Ludovic Libert, aumônier dans les hôpitaux. “Il a été mis en place par un petit groupe de l’Action Catholique pour mettre en lumière toutes les personnes qu’on ne voyait pas toujours dans nos assemblées dominicales, du fait de leur métier car ils sont soignants. Pas toujours simple pour eux d’être là le dimanche matin! L’idée était donc de rejoindre ces personnes dans leur mission.” 

Instauré depuis 1992 dans l'Église, le dimanche de la santé se situe généralement à proximité du 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes et Journée Mondiale des Malades. A cette occasion, l’Eglise prie pour les malades et les soignants, et rappelle aussi que l’accompagnement des personnes souffrantes est une priorité pour les croyants.

Cet accompagnement s’incarne dans chaque diocèse par un service de la “pastorale de la santé”, orientée vers toutes les personnes souvent isolées parce que malades, hospitalisées, handicapées ou âgées, mais aussi vers leurs soignants. Ce service coordonne des équipes qui se répartissent en fonction des lieux où ils visitent les personnes, ou du type de personnes: l’aumônerie hospitalière visite les malades hospitalisés, tandis que d’autres équipes visitent les centres d’accueil pour personnes porteuses de handicap, d’autres encore les EHPAD, etc. 

 

Être une présence d’Eglise

“Ce sont bien sûr les soignants qui nous appellent, mais aussi les personnes impliquées dans le Service Evangélique des Malades (SEM) qui s’intéressent aux personnes malades au sein du réseau paroissial. Elles viennent nous interpeller sur la solitude de telle ou telle personne” explique Ludovic Libert.

Que faire pour la personne seule du fait de sa maladie, son âge ou son handicap? “La visiter, l’écouter, rendre grâce avec elle, lui tenir la main, prier avec elle si elle le souhaite, et pourquoi pas lui apporter l’eucharistie” répond Ludovic Libert. “Notre rôle est d’apporter une présence d’Eglise, dire à ces personnes qu’on ne les oublie pas. L’Eglise n’est pas présente que dans les formidables moments que sont les baptêmes ou les mariages. Être frères et sœurs en Christ, c’est aussi être là lorsque l’âge est là, ou lorsque le handicap paraît. C’est témoigner que nous sommes tous aimés de Dieu, quelle que soit notre condition. Dans notre société, on entend souvent “je ne sers plus à rien”. Or, en tant que chrétien, nous savons que ce n’est pas parce qu’on n’est pas productif  que l’on est pas aimé de Dieu, bien au contraire ! Toutes ces personnes sont celles qui nous révèlent l’amour du Christ.” 

Être frères et sœurs en Christ, c’est aussi être là lorsque l’âge est là, ou lorsque le handicap paraît. C’est témoigner que nous sommes tous aimés de Dieu, quelle que soit notre condition.

Une vraie richesse

La pastorale de la santé n’est pas réservée qu’aux croyants: les personnes en mission rencontrent souvent des non-croyants qui attendent simplement une discussion “fraternelle, humaine”. “Il n’est pas rare qu’à l’occasion de ces discussions, nous soyons interrogés sur des questions de foi ! Mais dans le contexte laïc des hôpitaux, nous leur laissons l’initiative de ces questions.”

Et les soignants dans tout cela? “Nous sommes là aussi pour eux, car ils portent beaucoup de choses. Les soignants sont vraiment des gens qui aiment leurs patients. Et notre rôle à nous qui travaillons dans les hôpitaux, c’est de partager leur vie!” explique Ludovic Libert. Un accompagnement des soignants qui se traduit aussi par une relation profonde qui se tisse avec les aumôniers. Par ailleurs diacre permanent, Ludovic Libert raconte avoir eu la joie de baptiser des enfants de soignants, mais aussi de marier certains d’entre eux.

“La mission dans la pastorale de la santé est une vraie richesse", conclut-il. “Les gens ressortent bien plus riches de leurs visites !”

 

Eglise en Hauts de France - RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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