"Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre"
Méditation de l'évangile (Lc 9, 28b-36) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Celui-ci est mon fils bien-aimé" Choeur Cantemus Domino
En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques,
et il gravit la montagne pour prier.
Pendant qu’il priait,
l’aspect de son visage devint autre,
et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui :
c’étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire.
Ils parlaient de son départ
qui allait s’accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ;
mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus,
et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s’éloignaient de lui,
quand Pierre dit à Jésus :
« Maître, il est bon que nous soyons ici !
Faisons trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il ne savait pas ce qu’il disait.
Pierre n’avait pas fini de parler,
qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ;
ils furent saisis de frayeur
lorsqu’ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils,
celui que j’ai choisi :
écoutez-le ! »
Et pendant que la voix se faisait entendre,
il n’y avait plus que Jésus, seul.
Les disciples gardèrent le silence
et, en ces jours-là,
ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
Source : AELF
La transfiguration, ici dans l’Evangile nous introduit à une intimité que nous ne connaissions pas, l’intimité de la prière de Jésus avec son Père. Dans l’Evangile nous voyons que la transfiguration n’est pas un acte magique du Seigneur qui se dit : « Tiens je vais leur montrer qui je suis, comme je suis puissant et glorieux, je vais leur montrer que bientôt je vais ressusciter ! » Non, ce n’est pas cela d’abord ! Il nous introduit dans sa communion d’amour avec le Père et l’Esprit, c’est cela le mystère de la transfiguration. Nous sommes introduits dans une intimité, dans une relation intime, et cette relation intime avec Jésus dans le mystère de la Trinité transfigure même si nous ne le voyons pas toujours.
La résurrection n’est pas d’abord une grande lumière, une grande gloire telle qu’on l’imagine, avec ses dorures, c’est d’abord l’intimité d’une relation d’amour et c’est à cette intimité que correspondent nos désirs profonds exprimés symboliquement dans le désert d’où arrivent les apôtres, ou a cheminé le peuple d’Israël. Au désert nous avons exprimé ce désir d’aimer et d’être aimé, à la transfiguration le Seigneur nous introduit dans son amour mais la joie profonde, la satisfaction et la consolation plénière nous ne l’aurons qu’au ciel. C’est une touche d’espérance que le Seigneur nous donne et met au cœur de notre vie pour nous montrer ce qu’est la vie éternelle, la vie avec le Père. Mais cela est passager, c’est fugitif et c’est très important de comprendre cela pour la vie spirituelle.
Dans la vie spirituelle, nous voulons toujours nous souvenir des moments de conversion grandioses que nous avons vécu, des moments de prières intenses où on avait l’impression que le Seigneur se répandait dans notre cœur au moment d’une veillée d’adoration pour les jeunes, à l’occasion des JMJ. Le Seigneur nous fait le don de ces touches spirituelles, de consolation profonde pour nous donner l’espérance et ensuite il nous demande de lui offrir notre vie, notre prière, surtout quand elle est sèche, quand c’est dur, quand nous ne ressentons pas grand-chose parce que c’est là que nous aimons en vérité, sinon, nous aurions le risque d’aimer le Seigneur pour ce qu’il nous donne, par pour ce qu’il est. Apprenons de Jésus à l’aimer pour ce qu’il est, à aimer les autres pour eux-mêmes, y compris et surtout quand nous vivons dans la plaine, dans le désert.
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