"Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division"
Méditation de l'évangile (Lc 12, 49-53) par le père Michel Quesnel
Chnat final: "Je m'abandonne" par Grégory Turpin
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »
Source : AELF
La plupart d’entre nous avons expérimenté le fait que, au cours d’une réunion de famille, c’est souvent quand on parle de politique ou de religion que les échanges prennent un tour violent. Les passions prennent le dessus. La raison n’a plus sa place. Pour la religion, Jésus l’avait annoncé. Le texte de Luc parle de « division », mais Matthieu, moins pudique, parle de « glaive » : un instrument qui tranche dans le vif.
On est loin du messie pacifique annoncé par plusieurs prophètes, et chanté par les anges après leur apparition aux bergers : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime » (Lc 2, 14). Non : on a l’impression que toutes les images utilisées par Jésus sont violentes. Mais est-ce le cas ?
Le feu, ce peut être le feu du jugement, qui purifie les métaux précieux et réduit en cendres ce qui n’a pas de consistance. Mais c’est aussi l’ardeur de la Bonne Nouvelle qui se répand et qui sera confiée aux disciples le jour de la Pentecôte.
Le baptême, ce peut être la plongée sous la surface de l’eau et l’asphyxie qui conduit à la mort. Mais c’est aussi la sortie de l’eau et l’émergence dans une vie nouvelle.
Jésus a hâte que tout cela advienne, et cela conduit à faire une autre lecture des divisions qui se produisent dans une famille à propos de sa personne. Il est vrai que les questions religieuses divisent souvent. Mais, devant la Bonne Nouvelle de l’Evangile, chacun est invité à faire en lui la vérité. Si j’y adhère, je dois m’y engager pleinement. Si je n’y adhère pas et si elle me répugne, je dois pouvoir dire pourquoi.
Aide-nous, Seigneur Jésus, à ne pas nous dérober aux questions essentielles que tu poses.
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