Parfois, on a tendance à confondre la Toussaint et le Jour des morts. Cependant, les deux fêtes se nourrissent l'une de l'autre et disent quel est le sens de l'espérance chrétienne.
Au lendemain de la Toussaint, l'Église catholique commémore ses fidèles défunts. Une période traditionnellement consacrée à une visite familiale au cimetière et à l'entretien des tombes. Mais quel est le sens de ces célébrations, qui posent un lien entre la mort et l'espérance chrétienne ? Réponses du Père Sébastien Antoni.
La fête de la Toussaint, c'est la fête de l'espérance, explique le Père Antoni, "c'est la fête du bout du chemin que l'on entreprend, c'est le bout du chemin de l'Évangile, c'est l'arrivée à ce à quoi nous aspirons tous, la vie auprès de Dieu, au plus proche de Dieu". Dans la foi chrétienne en effet, "le rêve de Dieu c'est de nous avoir auprès de lui".
Parfois, on a tendance à confondre la Toussaint et le Jour des morts, ce qui choque certains catholiques. "Bien sûr on ne mélange pas les deux, mais en même temps pour être saint il faut être mort, donc les deux sont forcément intimement liés, observe Sébastien Antoni, les deux fêtes se nourrissent l'une l'autre de l'espérance de l'une de l'autre."
Nos proches disparus, on s'en souvient le jour de la Toussaint, car "on espère que nos défunts, nos proches sont entrés dans la béatitude de Dieu, c'est-à-dire dans la sainteté auprès de lui".
La commémoration des fidèles défunts remonte au Xe siècle, lorsque l'abbé Odilon de Cluny (v. 962-1048) a demandé aux moines de l'ordre clunisien de prier spécialement pour les défunts, au lendemain de la Toussaint. "Parce qu'on estime que tout le monde n'entre pas directement au paradis, ça c'est le secret de Dieu, il y a une période d'attente que l'Église appelle le purgatoire, un temps de purification."
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