"Prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte"
Méditation de l'évangile (Mt 2, 13-15.19-23) par le père Emmanuel Payen
Chant final: "Prière à la Sainte Famille" par l'ensemble vocal Cantheos
Après le départ des mages,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et fuis en Égypte.
Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse,
car Hérode va rechercher l’enfant
pour le faire périr. »
Joseph se leva ;
dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère,
et se retira en Égypte,
où il resta jusqu’à la mort d’Hérode,
pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
D’Égypte, j’ai appelé mon fils.
Après la mort d’Hérode,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et pars pour le pays d’Israël,
car ils sont morts,
ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. »
Joseph se leva,
prit l’enfant et sa mère,
et il entra dans le pays d’Israël.
Mais, apprenant qu’Arkélaüs régnait sur la Judée
à la place de son père Hérode,
il eut peur de s’y rendre.
Averti en songe,
il se retira dans la région de Galilée
et vint habiter dans une ville appelée Nazareth,
pour que soit accomplie la parole dite par les prophètes :
Il sera appelé Nazaréen.
Source : AELF
Quelques jours après la naissance de Jésus à Bethléem, la Sainte Famille, Marie, Joseph et le nouveau-né doivent quitter leur pays, car ils sont en danger de mort.
Le roi Hérode va ordonner le massacre de tous les enfants de moins de 2 ans.
La Sainte famille fuit en Egypte, traversant le désert du Sinaï, connaissant la peur, le froid, l’absence de nourriture et d’hébergement. Dès sa naissance, Jésus connaitra la situation d’émigré, comme naguère les Patriarches, puis le peuple d’Israël esclave chez les Pharaons.
Joseph et Marie se sont-ils souvenus de ces phrases de la Thora, en Deutéronome
10 17 « Dieu aime l’immigré, le fidèle doit donc l’aimer également »
Et en Deutéronome. 24 : « La loi de Moïse a souci des immigrés, car les juifs l’ont été en Egypte. »
N’oublions pas l’hospitalité. En accueillant un pauvre, un malade, un étranger, c’est Jésus lui-même que nous accueillons, soignons, habillons, nourrissons. « Ce que vous aurez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’aurez fait, dit le Seigneur ». Math. 25
Le chrétien n’est-il pas lui-même un voyageur ici-bas ?
Le chrétien n’est-il pas un étranger sur cette terre ?
Avec les immigrés et tous ceux qui souffrent, le chrétien doit se souvenir que lui-même a fait l’objet de la miséricorde du Seigneur quand il était loin de lui. Dès lors, il doit, à son tour, témoigner de cette miséricorde envers tous ceux et celles qui sont dans le besoin.
Seigneur Jésus, en ces jours de fête, de retrouvailles familiales et amicales, donne-nous un cœur et un esprit universel, particulièrement attentif à l’accueil de l’étranger.
Donne-nous de voir dans l’immigré le visage du Christ et de ses parents qui ont dû fuir hors de leur pays, et qui a dit : « j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ». (Math 25 35)
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