"Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode !"
Méditation de l'évangile (Mc 8, 14-21) par la Pasteur Magali Girard
Chant Final : "Ouvre les yeux de mon cœur" par Paul Baloche
En ce temps-là,
les disciples avaient oublié d’emporter des pains ;
ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque.
Or Jésus leur faisait cette recommandation :
« Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens
et au levain d’Hérode ! »
Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains.
Jésus s’en rend compte et leur dit :
« Pourquoi discutez- vous sur ce manque de pains ?
Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ?
Vous avez le cœur endurci ?
Vous avez des yeux et vous ne voyez pas,
vous avez des oreilles et vous n’entendez pas !
Vous ne vous rappelez pas ?
Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes,
combien avez-vous ramassé
de paniers pleins de morceaux ? »
Ils lui répondirent :
« Douze.
– Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille,
combien avez-vous rempli de corbeilles
en ramassant les morceaux ? »
Ils lui répondirent :
« Sept. »
Il leur disait :
« Vous ne comprenez pas encore ? »
Source : AELF
Ventre affamé n’a pas d’oreilles dit le diction populaire qui s’illustre bien dans cette barque
avec les disciples s’inquiétant de leur réserves alors que Jésus leur parle lui des menaces
spirituelles qui pèsent sur eux.
L’évangile selon Matthieu dans ce même passage nous dit que les disciples comprennent
bien, à la fin, que « ce n’était pas du levain du pain qu’il avait dit de se garder, mais de
l’enseignement des pharisiens et des sadducéens ». Cela montre bien la difficulté de
parler en image lorsqu’on a pas les mêmes préoccupations ou les mêmes références.
Jésus, dans son ministère, prêche par ses actes, son comportement, son attitude et par
des miracles. On pourrait y voir un modèle à suivre pour notre propre ministère.
Mais nous voyons là que même les miracles, sont parfois incompris, semblent oubliés de
ses disciples. De plus, cette interpellation accusatrice de Jésus peut nous
bousculer :« Vous avez des yeux et ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous
n’entendez pas » les accuse-t-il. Si donc, même ses disciples, ceux qui sont au plus près
de lui, ne le comprennent pas cela fait craindre que nous soyons dans le même cas. Sans
doute que, nous aussi, dans la barque par laquelle nous représentons l’Église, bien
souvent nous sommes détournés de la compréhension de l’Evangile par les
préoccupations matérielles, par l’inquiétude pour notre avenir. Ainsi donc, en église
comme hors église, l’incompréhension ou l’oubli menacent.
Nous ne pouvons pas, dans notre témoignage, nous contenter de répéter un discours
même bien appris car il nous faut être attentifs à la situation des personnes qui le
reçoivent. Nous ne pouvons pas non plus nous reposer sur la communauté aussi fidèle
soit-elle. Mais ne nous laissons pas décourager car l’évangile se poursuit par le récit de la
guérison d’une personne aveugle.
Mettons nous donc dans cette disposition d’esprit et prions le Christ de venir à notre aide
pour notre compréhension de l’Evangile comme pour notre témoignage. C’est lui qui peut
nous guérir de nos aveuglements, nous permettre de comprendre l’action de Dieu dans
nos vies et dans le monde et de bien en témoigner.
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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