A Vendeville, les pèlerins pourront cette année faire des démarches jubilaires au sanctuaire Sainte Rita, près de Lille. Un sanctuaire en plein essor, particulièrement depuis sa qualification de “21e ville sanctuaire de France” en septembre 2023.
Une petite église en brique sombre à l’entrée du village, coincée entre une zone commerciale et la très fréquentée autoroute A1. Si son clocher effilé est visible de loin, rien de particulier n’attire l’attention sur cette humble chapelle de l’agglomération lilloise. C’est pourtant un lieu qui draine plusieurs centaines de personnes par jour, depuis 1928.
Construite à l’initiative des 480 habitants de la commune de Vendeville, l’église St Eubert est achevée en 1874. Son histoire prend une tournure particulière en 1928, lorsque le curé du lieu répond à une annonce parue dans le journal local: une Lilloise offre une statue de Ste Rita à une paroisse, en remerciement pour une guérison miraculeuse obtenue par l’intercession de la sainte. Peu de temps après, une relique de Ste Rita arrive également à Vendeville. Rapidement, les paroissiens et croyants des environs se pressent, et les premiers miracles sont rapportés. Le flux croissant au fil des décennies ne cessera pas jusqu’à aujourd’hui. La petite église est reconnue “sanctuaire diocésain” par l’évêque de Lille, avant de devenir la 21e ville-sanctuaire de France en septembre 2023. Une reconnaissance importante qui place Vendeville aux côtés des plus grands sanctuaires nationaux tels que Lourdes, le Mont Saint Michel, Paray-le-Monial ou encore Lisieux. Cette qualification permet également de matérialiser une collaboration avec l’office du tourisme, en vue de l’accueil des pèlerins.
A l’occasion de l’ouverture du jubilé “Pèlerins d’espérance”, Mgr LeBoulc’h a annoncé la possibilité de vivre ce jubilé au sanctuaire de Vendeville. Avec la cathédrale lilloise, le sanctuaire Ste Rita devient donc le seul “sanctuaire jubilaire” du diocèse. Un ensemble de démarches y sont donc proposées dans ce cadre, afin d’obtenir l’indulgence plénière. “L’indulgence signifie la reconnaissance de dettes”, explique le père Jean-Pierre Roussel, recteur du sanctuaire Ste Rita. “Pour nous chrétiens, la dette la plus importante est celle du péché. Et régulièrement, l’Eglise donne cette grâce du jubilé pour remettre ces péchés” poursuit-il.
Mais quelle est la différence entre la confession, qui est aussi une remise des péchés, et l’indulgence ? “La confession permet de remettre les péchés qui se rapportent aux dix commandements, mais il reste en nous une sorte d’addiction au péché qui nous tire vers le bas. L’indulgence vient nous délier sur ce point-là” explique-t-il.
L’indulgence n’est pas réservée qu’aux vivants: “c’est l’occasion de vivre la communion des saints!” se réjouit le père Roussel. “On peut demander l’indulgence pour soi, puis on peut la demander à nouveau, pour une ou plusieurs personnes décédées. En effet, les personnes au purgatoire ne peuvent plus agir pour être libérées de ce péché, mais nous pouvons demander cette grâce pour eux. Cela leur ouvre la porte du ciel!”
“Pour obtenir l’indulgence, le pape demande aux fidèles de participer à un office ou à un temps d’adoration eucharistique conséquent, se confesser une fois dans l’année, se rendre dans un lieu jubilaire en pèlerinage, effectuer un acte de charité (don à l’Eglise, à une association, aux pauvres, ou encore jeûner), et enfin prier aux intentions du pape” rappelle-t-il.
Les jubilés ont lieu habituellement tous les 50 ans dans l’Eglise. Pourtant, il y en a eu un en l’an 2000, mais aussi un jubilé thématique sur la miséricorde en 2016. “Si le St Père demande aujourd’hui un nouveau jubilé, c’est parce que le monde en a besoin. Le monde s’accélère, on ne peut plus attendre 50 ans!” affirme le père Roussel.
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