À partir du mardi 17 mars et pour toute la durée du confinement, RCF retransmet tous les soirs de 20h30 à 21h un temps de prière en DIRECT de la communauté de Taizé.
CONFIEZ VOS INTENTIONS DE PRIÈRE AUX FRÈRES DE TAIZÉ - Les auditeurs de RCF sont invités à faire part de leurs intentions de prière, dont certaines pourront être lues à l'antenne. Toutes seront portées dans la prière par les frères de Taizé.
> Cliquez ici pour confier vos intentions de prière aux frères de Taizé
Pour le deuxième dimanche consécutif, il est triste de ne pas pouvoir nous rassembler pour la célébration dominicale dans nos églises et nos temples. En ces temps de confinement, il nous faut trouver une autre manière de vivre le dimanche. Car, en restant à la maison, nous avons tous un rôle à jouer pour faire barrière à la diffusion de l’épidémie.
Le texte qui nous est proposé pour aujourd’hui nous vient du chapitre 9 de l’Évangile de Jean et il nous raconte la guérison d’un aveugle de naissance. Il est difficile de parler de guérison miraculeuse quand tant de personnes, dans nos pays, meurent ces jours du coronavirus. Et nous n’oublions pas non plus celles et ceux qui quittent cette vie dans la solitude ou l’abandon.
Ce récit débute par un regard, que Jésus pose sur l’aveugle. Les disciples posent à son sujet une question légitime, mais qui dérange : "Rabbi, est-ce à cause de son propre péché ou à cause du péché de ses parents qu’il est né aveugle ?"
Je dis que leur question est légitime, car il est naturel de trouver une cause à une telle injustice : ne jamais avoir vu la lumière du jour. Mais elle dérange aussi, parce que les disciples ressentent le besoin – comme nous aussi bien souvent – d’établir la faute, de trouver un coupable, voire un bouc émissaire. Or, Jésus refuse absolument d’entrer dans cette manière de voir. Au contraire, il invite ses disciples à voir comment Dieu est à l’œuvre pour guérir et sauver. Du passé, Jésus tourne le regard vers l’avenir.
En plus, la guérison qui a eu lieu ce jour-là a posé problème à certains de ceux qui l’apprirent, parce qu’elle eut lieu un jour de sabbat. Jésus est durement critiqué pour avoir refusé de respecter la règle du repos sabbatique. En réalité, en agissant ainsi, il nous rappelle le sens profond du sabbat : le jour du repos pour Dieu, qui constate comme ce qu’il avait créé était bon.
Or, Jésus nous le rappelle : tant qu’existe une souffrance à soulager, il ne peut y avoir de repos pour Dieu. On trouve là une clef pour répondre à une des questions que nous nous posons le plus souvent : comment croire que Dieu existe quand il y a tant de souffrances ? Justement, Jésus nous invite à chercher Dieu dans ce non-repos, dans ce refus à être en repos tant que la souffrance existe.
Ces derniers jours, ils sont nombreux ceux qui sont sans repos. Pensons aux médecins et aux soignants. Pensons aussi à ceux qui assurent des besoins vitaux : nourriture, eau, services publics. Dans notre prière, ne les oublions pas : ce sont des héros du quotidien.
Le témoin d’espérance du jour est Cécile, la directrice de la Maison des Jeunes de Saint-Vincent-de-Paul à Paris (Xe arr.). Habituellement, cette maison accueille 50 enfants par jour pour l’aide aux devoirs, et 400 écoliers ou collégiens par semaine. Dès que la fermeture des écoles a été annoncée, il a fallu arrêter l’accueil des enfants, même en nombre restreint, ainsi que la rencontre hebdomadaire de l’équipe ou les visites auprès des bénévoles.
Cécile commente cette parole de saint Vincent de Paul : "L’amour est inventif jusqu’à l’infini." Elle écrit : "Il nous faut chercher plus loin comment répondre aux besoins des personnes de l’association : les familles d’abord, et en priorité les plus fragiles ; les bénévoles aussi, qui trouvent de la joie, un sens et parfois des liens sociaux précieux, dans le don de leur temps pour les enfants.
Les premiers jours, le téléphone a chauffé, pour prendre des nouvelles des familles que nous savons mal logées ou en difficulté pour suivre la scolarité de leurs enfants, leur proposer un lien téléphonique quotidien avec un bénévole volontaire, autour de cette scolarité à distance et plus généralement, de la vie quotidienne. Pas facile, quand on vit à quatre dans une chambre d’hôtel social, et qu’on a pour tout accès numérique le téléphone de Maman ! Les parents nous sont reconnaissants de maintenir ce lien, de les écouter, de les rassurer, de les conseiller. L’organisation se met en place doucement, et s’adapte au fur et à mesure que nous prenons connaissance des difficultés effectives des familles."
Oui, avec saint Vincent de Paul, nous pouvons le dire à notre tour : n’ayons pas peur, l’amour est inventif jusqu’à l’infini !
ÉPIDÉMIE DE CORONAVIRUS : RCF ASSURE UN SERVICE D'ÉGLISE - RCF vous propose de suivre en DIRECT :
- Une messe quotidienne : de 11h à 11h30 (dès lundi 23 mars)
- La messe dominicale : à 18h15
- Le culte protestant : le samedi à 18h15
Vous retrouvez le commentaire de l'Évangile du dimanche dans Enfin une Bonne nouvelle.
PRIER AVEC RCF - Pendant la durée de quarantaine, RCF assure la diffusion de : La Prière du matin, La Prière du soir et Le Psaume du jour. Le chapelet en direct de la grotte de Lourdes (à 15h30)
ET AUSSI : pour toute la durée du confinement, RCF retransmet tous les soirs de 20h30 à 21h un temps de prière en DIRECT de la communauté de Taizé.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !