« Quel malheur pour vous, pharisiens ! Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous ! » (Lc 11, 42-46)
Méditation par Soeur Catherine de Coster
Chant Final : "Resplendis" de Be witness
En ce temps -là, Jésus disait :
« Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous payez la dîme
sur toutes les plantes du jardin,
comme la menthe et la rue
et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu.
Ceci, il fallait l’observer,
sans abandonner cela.
Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues,
et les salutations sur les places publiques.
Quel malheur pour vous,
parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas
et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit :
« Maître, en parlant ainsi,
c’est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit :
« Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens
de fardeaux impossibles à porter,
et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux
d’un seul doigt. »
Source : AELF
Aujourd’hui, l’Evangile fait tomber sur nous une pluie de lamentations. Jésus se désole de nos armures de vertus extérieures et de nos moralismes suffisants qui nous font regarder les autres de haut en bas.
« Malheur à vous » ... Profonde douleur de Jésus devant la part de nous-mêmes qui oublie que l’accomplissement de la loi ne peut se faire que par la pratique de la justice et de l’amour. Malheureux homme qui soigne l’apparence et néglige son cœur profond, siège de sa volonté d’aimer. Malheureux sommes-nous si notre pratique rituelle ne nous conduit pas à vivre la justice et l’amour du prochain !
Malheureux êtes-vous, pharisiens qui aimez le premier rang dans les synagogues … Malheureux sommes-nous lorsque nous remplaçons l’amour de Dieu par l’amour des privilèges et du pouvoir. Malheureux sommes-nous quand nous cherchons les premières places et les éloges, quand nous désirons être adulés par les foules. Nous nous aimons et nous nous servons nous-mêmes au lieu d’aimer et de servir le prochain. Méfions-nous de ceux qui aiment le pouvoir, les premiers sièges et les adeptes, ils se trompent de Dieu, car le Dieu que Jésus nous révèle n’est pas venu pour être servi mais servir.
Malheureux sommes-nous encore si, comme des tombes que rien ne signale, nous causons la chute de nos frères et blessons leur conscience, alors que nous nous présentons sous des airs pieux et religieux.
Que la loi de l’Esprit nous détourne de nous-mêmes ! Que la violence de l’Esprit fissure les pierres tombales de nos âmes avides d’apparences et de préséances. Pour que nous devenions vulnérables, perméables à la grâce qui veut guérir toute blessure.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !