"Gloire". Dans le dictionnaire, le nom est défini comme : une action ou des œuvres jugées éclatantes. Lui sont associés les termes célébrité, honneur, renom, majesté, succès. Dans la tradition judéo-chrétienne, le mot est très présent, il revient plusieurs fois dans la liturgie de l'Église catholique. Pourtant Jésus, nommé "Roi de Gloire" dans les Évangiles, a suivi un chemin d'abaissement, d'humilité et de dépouillement. "La gloire de Dieu c'est Dieu lui-même, explique le Fr. Ange Rodriguez, c'est une manière de parler de Dieu sans dire son nom."
En hébreu, la gloire se dit kabôd qui signifie "être lourd", "peser". Tout au long de l'Ancien Testament, les façons dont Dieu se manifeste aux hommes dénotent une vision de Dieu qui n'est pas loin de celle des grandes religions païennes - des dieux qui se manifestent par la puissance et la violence.
Dans le Nouveau Testament, la notion de gloire évolue. C'est même un "tournant extraordinaire" qui se fait avec la venue du Christ. "À Noël les anges ne chantent pas les lumières de la nuée ou la puissance de la mer Rouge, ils chantent ce que Dieu est, son être, qui se manifeste dans un petit enfant", explique le Fr. Ange Rodriguez. Dans ses écrits, saint Paul en parle, de ce "langage de la croix" qui a tant ébloui les mystiques. Un Dieu dont "on ne peut pas comprendre sa grandeur si on ne comprend pas sa petitesse", a dit Luther.
*Source: AELF
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