"Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?"
Méditation de l'évangile (Mc 4, 35-41) par Mgr Emmanuel Gobilliard
Chant final: "Jésus, à toi ma vie" par Soeur Agathe
Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples :
« Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était,
dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ?
N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Source : AELF
Aujourd’hui nous méditons sur l’Evangile de la tempête apaisée. Cela ne vous rappelle rien cet Evangile ? Cela me rappelle le début de la crise du Covid, le confinement, ce moment où le pape François était seul place saint Pierre et qu’il a choisi de méditer justement sur cet Evangile. Maintenant que nous espérons sortir de cette crise, de ces angoisses, de ces peurs, alors que nous lui avions crié : « où es-tu Seigneur, où étais tu, que faisais-tu ? Pourquoi nous as-tu laissé seuls à nous diviser, à vivre des difficultés, des souffrances, pourquoi as-tu abandonné les plus pauvres, que s’est-il passé ? Le Seigneur nous répond tout simplement qu’il était là, à nos côtés. Le Seigneur est toujours là dans nos difficultés, il est toujours présent dans nos réalités. Le Seigneur c’est celui qui est présent, infiniment présent. Alors, au moment où nous vivons des difficultés, dans notre Eglise, dans notre société, au moment où nous sommes tentés par la désespérance, au moment où nous croyons que nous sommes seuls dans la barque, que le Seigneur est absent, eh bien il est là, présent et il nous dit : « n’aie pas peur, ne crains pas, je suis là ! » Pour terminer je voudrais simplement vous lire la fin du passage où le pape commente cet Evangile : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Chers frères et sœurs, de ce lieu, qui raconte la foi, solide comme le roc, de Pierre, je voudrais ce soir vous confier tous au Seigneur, par l’intercession de la Vierge, salut de son peuple, étoile de la mer dans la tempête. Que, de cette colonnade qui embrasse Rome et le monde, descende sur vous, comme une étreinte consolante, la bénédiction de Dieu. Seigneur, bénis le monde, donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs. Tu nous demandes de ne pas avoir peur. Mais notre foi est faible et nous sommes craintifs. Mais toi, Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête. Redis encore : « N’ayez pas peur » (Mt 28, 5). Et nous, avec Pierre, "nous nous déchargeons sur toi de tous nos soucis, car tu prends soin de nous" (cf. 1P 5, 7).
Merci au pape François pour ces paroles d’espérance, tellement actuelles, encore de nos jours.
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