"Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?"
Méditation de l'évangile (Mc 4, 35-41) par le père Nicolas de Boccard
Chant final: "Jésus, à toi ma vie" par soeur Agathe
Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples :
« Passons sur l’autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était,
dans la barque,
et d’autres barques l’accompagnaient.
Survient une violente tempête.
Les vagues se jetaient sur la barque,
si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l’arrière.
Les disciples le réveillent et lui disent :
« Maître, nous sommes perdus ;
cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer :
« Silence, tais-toi ! »
Le vent tomba,
et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs ?
N’avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d’une grande crainte,
ils se disaient entre eux :
« Qui est-il donc, celui-ci,
pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
Source : AELF
A la suite du discours en paraboles, Jésus va accomplir quatre gestes qui manifestent sa puissance. Le premier se trouve dans cet épisode de la tempête apaisée. C’est le soir, la mer est hostile et Jésus invite ses disciples à aller sur l’autre rive : le territoire hostile des païens et opposé à Galilée. Tout pour engendrer l’inquiétude chez ses disciples et faire craindre la catastrophe. Et le pathétique de la situation se développe : la mer se déchaine et la barque est submergée par les flots. Jésus dort, quel contraste ! Aussi on comprend aisément l’énervement des disciples en proie à la mer déchainée. Jésus, réveillé par ses proches, commande à la mer, il l’« exorcise », et tout redevient calme. Mais le Maître fait de gros reproches à ses compagnons : « pourquoi avoir peur, comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? ».
Que cet épisode, condensé de la vie de la barque de l’Église et de chacune de nos existences, à la suite de celle du Christ, soit pour nous une parole de sagesse et d’apaisement. La barque de Pierre est secouée, nos vies sont secouées, mais Jésus est là même s’il nous parait parfois absent. Il éprouve notre foi et notre confiance. Ste Catherine de Sienne – dominicaine comme St Thomas d’Aquin dont c’est la fête aujourd’hui - se plaignait de l’absence du Seigneur dans son combat spirituel. Un jour, devant son cri de désarroi : « où étais-tu quand je me démenais, assaillie par le doute et les oppositions ? » ; Jésus lui répondit : « je n’étais pas loin, j’étais là, caché dans ton cœur et je te regardais te battre pour moi » ! Ton « absence » apparente Seigneur, est toujours pour nous faire grandir.
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