"Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé"
Méditation de l'évangile (Lc 14, 1.7-11) par le père Nicolas de Boccard
Chant final: "Qui s’élèvera sera abaissé" par le Choeur Cantemus Domino
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Jésus dit une parabole aux invités
lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places,
et il leur dit :
« Quand quelqu’un t’invite à des noces,
ne va pas t’installer à la première place,
de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui,
viendra te dire :
“Cède-lui ta place” ;
et, à ce moment, tu iras, plein de honte,
prendre la dernière place.
Au contraire, quand tu es invité,
va te mettre à la dernière place.
Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira :
“Mon ami, avance plus haut”,
et ce sera pour toi un honneur
aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi.
En effet, quiconque s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
Source : AELF
Cette parabole de Jésus, où l’on peut tous se reconnaître, est une invitation à la vertu la plus cachée et la plus nécessaire : l’humilité. On prête à un fameux prédicateur cette remarque suite à un de ses ouvrages sur le sujet : « Mon traité sur l’humilité est certainement le meilleur … ». Une remarque qui ôtait tout envie de le lire et de percevoir quelque chose de l’humilité.
La racine de l’humilité c’est certainement le fait d’accepter et de reconnaitre que l’on n’est pas premier : dans notre existence, dans nos opinions, dans l’orientation de notre vie. Nous ne sommes pas le centre de tout, les autres existent et ont aussi leur place – peut-être même avant la nôtre. Plus fondamentalement, il y a quelqu’un d’autre avant nous tous, et cet autre c’est Dieu. C’est Lui le maître de notre existence et de notre vie. Le reconnaitre est une vraie libération et le début de la vie chrétienne. « Considérer les autres comme supérieurs à soi » nous dit Jésus. En premier lieu Dieu, sans oublier que le Seigneur a lié l’amour de Dieu et du prochain dans un même commandement
L’adoration est une pratique qui se perd, hélas – elle est cependant une aide précieuse pour faire grandir en nous ce sens d’un Dieu Créateur et Rédempteur. Un Dieu qui m’a créé et qui est venu me sauver en Jésus-Christ. Un Dieu dont j’accepte de dépendre dans la simplicité et la pauvreté. « Dieu, il m’efface » répondait une petite fille à la question posée par la catéchiste : « Qui c’est, Dieu, pour toi ? ». Elle avait tout compris ! Quand on voit la violence des attaques dans notre monde, même parfois entre nous au sein de l’Église, on se dit que le sens de l’adoration se perd. Si l’adoration de Jésus en son eucharistie était plus proposée et suivie, il y aurait davantage de paix et de bienveillance dans nos relations, car il y aurait un peu plus d’humilité : « qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé ».
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