A l'occasion de la journée des chrétiens d'Orient, RCF Jerico Moselle a rencontré Mgr Nasser Gemayel. Retrouvez l’émission Routes diocésaines où l'évêque de l'Eglise maronite se présente, nous parle de son Eglise et de la situation au Liban.
A l’occasion de la 6e journée des chrétiens d’Orient, organisée par l’Œuvre d’Orient, nous avons eu la joie d’accueillir à Metz l’évêque du diocèse maronite de France (chez les orientaux un diocèse s’appelle une éparchie – ça vient du grec -) éparchie qui a été érigée il y a 10 ans par le pape Benoit XVI : Mgr Maroun Nasser GEMAYEL réside donc à Paris depuis 10 ans. Il fait partie lui-même de la famille Gemayel, l’une de ces grandes familles maronites qui ont fait le Liban depuis quelques siècles.
Mgr Gemayel a célébré la messe à l’église Saint Bernard de Plantières et à la cathédrale à 10h hier matin. Il nous a retracé le Liban, l’Église maronite et sa liturgie dans la géographie et dans l’histoire.
Dans la géographie d’abord : l’Église maronite du Liban se rattache au 1er patriarcat d’Antioche (Antioche de Syrie) puisque c’est là que les disciples de Jésus ont reçu, par les autres, le nom de chrétiens (Actes 11,26). On y parlait alors le syriaque (ou l’araméen) la langue la plus proche de celle de Jésus. La liturgie maronite est dite de rite antiochien et sa langue cultuelle est le syriaque. Le patriarche maronite (actuellement Boutros RAЇ depuis 2011) a pour titre : « patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient ».
Nous connaissons les misères du Liban actuel depuis la guerre de 1975 à 1990 des puissances régionales et mondiales par Liban interposé, de l’occupation par la Syrie jusqu’en 2006, l’explosion du port de Beyrouth en 2020, la dévaluation faramineuse de la livre libanaise qui a conduit 90 % des libanais actuels à vivre sous le seuil de pauvreté. Les législatives de ce 15 mai ont permis l’élection de 13 députés « nouveau style » sur 128 élus et au bloc gouvernant de perdre sa majorité. Une lueur d’espoir avec point d’interrogation.
Ce week-end de messes maronites, de conférence et informations, aura été pour nous, une incitation supplémentaire à désirer une fraternité renouvelée par la prière, l’information, l’aide financière et la cohérence du témoignage de notre foi dans notre propre milieu de vie
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