Charbel est le saint protecteur du Liban. On lui attribue des milliers de miracles dont bénéficient tant les chrétiens que les non chrétiens.
Le 24 décembre 1898, pendant la vigile de Noël, est mort au Liban dans le monastère saint Maron d’Annaya un ermite de 70 ans qui va devenir un des saints les plus populaires du catholicisme : saint Charbel Makhlouf, moine et ermite maronite, patron et protecteur du Liban et grand thaumaturge. Bien qu’il ait été déjà connu de son vivant pour la sainteté de sa vie et les signes prodigieux qui l’accompagnaient, c’est après sa mort que Charbel est devenu célèbre suite à une série d’événements inexplicables.
Avant l’enterrement déjà, les moines chargés de l’ensevelir constatent que le corps de Charbel exsude un liquide huileux, mais ils n’y prêtent pas trop d’attention. Dès que le saint moine est enterré à même la terre, des lumières mystérieuses sortent de sa tombe la nuit. Les paysans du coin les voient. Cela provoque un mouvement de pèlerinage sur la tombe de Charbel. On décide finalement d’exhumer le corps seulement 45 jours après sa mort, le 8 février 1899. Le corps est absolument intact et souple comme s’il était vivant. Il est décidé de le mettre cette fois dans un cercueil et de l’enterrer dans la chapelle du monastère après l’avoir consciencieusement lavé : n’oublions pas qu’il était enterré à même la terre.
Le corps de Charbel dans son nouveau cercueil continue d’exsuder le même liquide huileux qui finit par transpercer le mur de sa tombe. On décide une nouvelle exhumation, en présence de médecins. On constate que le fameux liquide exsude de tous les pores du corps du saint au point que ses vêtements en sont totalement imprégnés. On change ses vêtements et on emmure le cercueil derrière une paroi qu’on espère bien étanche. Il y aura différentes autres exhumations, les dernières demandées explicitement par Rome.
La toute dernière sera faite en 1950, soit 51 ans après la mort du père Charbel. Le corps est toujours intact, les bras et les jambes sont souples. Le liquide a imprégné tous les vêtements et s’est accumulé dans le cercueil sur une épaisseur de 8 cm. Suite aux conclusions des experts, avec l’autorisation du pape Pie XII, le corps de Charbel est exposé dans un cercueil de verre pendant une cérémonie qui rassemble des milliers de personnes à Annaya. Dans l’assemblée, se mêlent chrétiens et musulmans, libanais et ressortissants des pays voisins. Ensuite, le corps de Charbel est à nouveau emmuré.
C’est à partir de cette cérémonie que le monastère ouvre un registre des « miracles » attribués à saint Charbel. En mai 2020, on en comptait 29.204, dont 10% concernent des non chrétiens. Un vrai tsunami de gloire ! Chaque année, le monastère publie le nombre de miracles attribués à saint Charbel dans l’année : le chiffre dépasse souvent les 150.
Dans l’émission, je vous raconterai comment saint Charbel fait des opérations chirurgicales et son « miracle » le plus célèbre qui est à l’origine d’un pèlerinage mensuel qui rassemble des milliers de personnes dans son ermitage chaque 22 du mois.
Saint Charbel est pour l’Église catholique un symbole d’union entre l’Orient et l’Occident. Il nous rappelle aussi la nécessité de prier pour le Liban : puisse le Seigneur, par l’intercession de saint Charbel, donner à ce peuple la paix et la prospérité et protéger tous les chrétiens qui vivent dans cette région.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !