François d’Assise est un des saints qui a le plus ressemblé au Christ. Ses stigmates y sont pour quelque chose, mais pas seulement. Saint Lambert est un saint bien de chez nous, spécialement vénéré à Liège. Le 17 septembre, l’Église fête en même temps les deux saints.
Après avoir quitté la charge de supérieur de jeune ordre franciscain, François se retire avec quelques compagnons sur le mont Alverne (Nord-Ouest d’Assise dans la région d’Arezzo) en août 1223. Aux alentours de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix (fêtée le 14 septembre), François prie les bras étendus dans l'attente de l'aube, agenouillé devant sa cellule. Il demande au Seigneur d’éprouver ses souffrances et de ressentir son amour démesuré.
Tandis qu'il est en prière, en extase, il voit descendre du ciel un séraphin sous la forme d'un homme crucifié, attaché à une croix. Le séraphin s'approche de lui et cinq rayons de lumière et de feu jaillissent des cinq plaies de l'ange crucifié pour venir frapper le côté, les deux mains et les deux pieds du Saint, y imprimant pour toujours la trace des sacrés stigmates de Notre-Seigneur.
Lorsque les frères de François découvrent ce qui s’est passé. C’est la stupeur. Jamais on avait entendu pareil événement dans l’histoire de l’Église. François est le premier stigmatisé de l’histoire. Malgré son désir, François ne peut dissimuler ses blessures. La nouvelle se répand et confirme la grande réputation de sainteté du pauvre d’Assise.
Par la grâce des stigmates, Dieu souligne deux choses : le caractère central de la passion de son Fils pour notre salut et aussi notre vocation à être configuré au Christ. Tous, nous ne sommes pas appelés à ressentir les douleurs de la crucifixion, mais tous, nous sommes invités ...
à reproduire l’image de Jésus Christ afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères (Rm 8, 29).
Au milieu du VIIe siècle, lorsque naît Lambert de Maastricht, notre futur saint Lambert, nous sommes à l’époque des rois fainéants. C’est donc une période troublée caractérisée par une lutte pour le pouvoir entre une dynastie en déclin, les mérovingiens, et une autre sur le point d’émerger, les carolingiens.
Lambert naît vers 640 dans une famille noble établie à Maastricht. Il est baptisé par l’évêque du lieu, saint Remacle. Il semble bien que saint Lambert fréquenta la cour mérovingienne et qu’il devint un conseiller écouté du roi en place, Childéric II, et il fut apprécié aussi par Pépin de Herstal, le maire du palais.
Il se consacre à l’évangélisation de son diocèse. La foi chrétienne n’était pas encore solidement implantée et les cultes celtes étaient encore très présents dans les campagnes. Il convertit les Taxandres, du pays de Midelbourg. Il reçoit la conversion de saint Hubert qui sera son successeur. Par la prédication de saint Lambert, de nombreuses personnes issues de la noblesse changent de vie.
À une date comprise entre 696 et 705, l’évêque Lambert est assassiné dans un petit village de son diocèse appelé Liège. Il est assassiné par les troupes d’un personnage puissant du royaume franc, Dodon, le domesticus (haut fonctionnaire chargé de la gestion des domaines de l’État). Il est tellement puissant que Pépin de Herstal ne peut le punir. Les raisons de cet assassinat ne sont pas connues précisément.
Saint Lambert a d’abord été enterré à Maastricht, puis son corps a été ramené à Liège. Son successeur, saint Hubert, a fait construire une église sur le lieu même de son martyre — actuelle cathédrale Notre Dame et saint Lambert — où ce dernier a été enterré.
Toute sa vie a été traversée par le zèle missionnaire : il a prêché à temps et à contretemps. Son exemple doit nous pousser à l’imiter : la fête de ce saint n’est pas seulement un événement folklorique, c’est un rappel du commandement que Jésus nous adresse à tous :
Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile à toute la création. (Mc 16, 15)
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