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"Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous" (Jn 16, 5-11)

Un article rédigé par Père Arnaud Alibert (50463) - RCF, le 24 mai 2022 - Modifié le 24 mai 2022
Prière du matin"Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous" (Jn 16, 5-11)

"Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous"

Méditation de l'évangile (Jn 16, 5-11) par le père Arnaud Alibert

Chant final: "Puisque tu m'aimes" par Praise et La Chapelle Musique

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé,
et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?”
Mais, parce que je vous dis cela,
la tristesse remplit votre cœur.
Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille,
car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ;
mais si je pars, je vous l’enverrai.
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde
en matière de péché, de justice et de jugement.
En matière de péché,
puisqu’on ne croit pas en moi.
En matière de justice,
puisque je m’en vais auprès du Père,
et que vous ne me verrez plus.
En matière de jugement,
puisque déjà le prince de ce monde est jugé. »

Source : AELF

Méditation Père Arnaud Alibert

Il n'est pas rare de rencontrer des personnes qui ayant lu un passage d'évangile ou de la Bible nous renvoie l'image d'un texte compliqué. Cette remarque n'est pas fausse mais, pourtant, elle nous peine. Pourquoi cela ? Parce que l'expérience que nous faisons du Dieu de la Bible et plus encore du Christ est simple. Elle est une forme de proximité qui donne aux Écritures une limpidité à tel point que l'évangile semble être écrit pour nous et pour éclairer chacun de nos pas.

Néanmoins il est difficile de ne pas donner raison à ces interlocuteurs-là quand nous tombons sur ce genre de phrase : «  quand il viendra, le défenseur, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement ».

Essayons de comprendre pour pouvoir en faire notre prière ce matin.
Par souci de simplicité de la version liturgique, le texte grec est mal servi par la traduction : selon l’original, le défenseur en réalité ne viendra pas établir la culpabilité du monde mais plus précisément « confondre le monde »  ou encore le convaincre. Il s'agit donc bien moins d'une culpabilisation que d'une correction.

La correction en matière de péché est le don de la foi : l'Esprit de Dieu viendra pour donner la foi à ceux qui ne croient pas que Jésus est l'envoyé du Père.

La correction en matière de justice est l'attestation par l'Esprit que le Christ au-delà de sa passion et de sa croix est bien retourné à Dieu. Si comme le dit le texte nous ne voyons plus Jésus, ce n'est pas parce qu’il a disparu, englouti par la violence des Romains et la mort du tombeau mais bien parce qu'il est au ciel, invisible à nos yeux de chair, définitivement auprès de son Père souverain du monde

Enfin l'Esprit de Dieu sera donné pour confondre le monde en matière de jugement. Le texte indique, je le cite : «  En matière de jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé» ce qui peut nous apparaître bien énigmatique si l’on passe trop vite sur le mot déjà. Dans la pensée de Jean, le jugement a eu lieu. Le don de l'Esprit Saint n'est pas fait pour instruire le procès du monde mais pour lui donner le prince dont il a besoin. La toute-puissance de l'homme, tout comme  son orgueil et tout le mal dont il est capable ont déjà été chassés de leur trône par la croix du Christ. Dieu peut maintenant y établir son Esprit de vérité et d'amour pour que s'ouvrent enfin les temps nouveaux.

Puissions-nous avoir une journée à l'image de cette foi. Bonne journée

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