"Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ?"
Méditation de l'évangile (Lc 14, 1-6) par Soeur Catherine de Coster
Chant final: "Ubi Caritas" par la communauté de Taizé
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui
un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole,
Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens
pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence.
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit :
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer,
même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Source : AELF
Jésus est invité pour un repas le jour du sabbat, mais ses hôtes, au lieu de l’accueillir, l’observent. C’est l’occasion rêvée pour eux de le prendre au piège.
Mais Jésus les interroge avec leur propre langage : est-il permis ou non de guérir un malade le jour du Sabbat ? Et, qui croyait prendre est pris ! Légistes et pharisiens n’ont plus qu’à garder le silence.
Pour les pharisiens, la loi est comprise comme une série d’interdits et d’obligations, et ils appliquent leur zèle à réprimer les manquements à son observance. Ainsi, par la loi, ils enferment et enchaînent les hommes.
Mais quelle est donc la clé qui permet à Jésus de faire sauter les verrous des portes closes de la loi qui enferme ?
Nulle autre que celle de l’Amour du Père, qui fait appel à ce qu’il y a de plus profond en l’homme et qu’il tient de ce qu’il est créé à l’image et à la ressemblance de l’Auteur de la vie. Jésus quitte le registre de la casuistique, c’est-à-dire du "ceci est permis et ceci est défendu", pour se situer dans le registre du cœur, des entrailles les plus profondes de l’humain : Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du Sabbat ? (Mc 3, 4).
Par cette question, dans un raccourci magistral, Jésus nous ramène à l’inspiration même de la loi qui dit ceci : Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance … (Dt 30, 19). La Loi est au service de la protection et de la multiplication de la vie.
Quel est notre maître ? La loi dont nous sommes les gardiens zélés ou Jésus qui nous invite à décliner le don de la vie sous toutes ses formes ? Choisirons-nous, d’être inventifs et dans les pas de Jésus, de faire le bien autour de nous pour que règne et croisse la vie ?
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