L’association de laïcs catholiques Saint-Vincent-de-Paul souffle cette année sa 190e bougie. Fondée à Paris en 1833, elle compte parmi ses cofondateurs Jules Devaux, né et enterré à Colombières dans le Calvados.
1833-2023. Voilà 190 ans que la Société Saint-Vincent-de-Paul (SVPP) tend la main et l’oreille aux plus démunis. Une mission d’aide qu’elle destine à des publics précaires ou isolés. À son origine, on retrouve une bande d'amis désireux d’aider leurs prochains.
Nous sommes alors le 23 avril 1833, dans le Paris de la Monarchie de Juillet. Comme le rappelle Le Pèlerin, cinq jeunes chrétiens sont réunis rue du Petit- Bourbon-Saint-Sulpice.
Ils ont pour points communs d’être étudiants à la Sorbonne et d’avoir à cœur de lutter contre la misère environnante. L’auteur de ce rassemblement fête son vingtième anniversaire :
Ne vous semble-t-il pas qu'il est temps de joindre l'action à la parole et d'affirmer par des œuvres la vitalité de notre foi ?
- Frédéric Ozanam
Les mots de Frédéric Ozanam résonnent auprès de ses camarades. Parmi eux se trouve un certain Jules François Louis Devaux, dit Jules Devaux, normand âgé de 22 ans.
De cette réunion du 23 avril 1833 naît la première « conférence de charité ». 190 ans plus tard, la SVPP compte 800 000 bénévoles à travers le monde, dont plus de 10 000 en France.
Dans le Calvados, ils sont 230 à participer à l'aide alimentaire, visiter des personnes seules ou bien encore tenir des “Cafés Sourires”.
Une aide de proximité qui s’applique dans les terres d’origine de Jules Devaux. Avant de rejoindre la capitale, le jeune étudiant en médecine a foulé les pavés de Caen.
Mais c’est à une cinquantaine de kilomètres de « la ville aux cents clochers » qu’il né, loin des tumultes citadins, le 18 juillet 1811 à Colombières, dans le Bessin.
Fils de médecin, il achève sa formation à la Sorbonne avec un diplôme en 1839. Après une escale par Honfleur, voilà Jules Devaux revenu sur ses terres à Colombières.
Mais le cofondateur de la Société Saint-Vincent-de-Paul, première association caritative de laïcs bénévoles dédiée au service des pauvres, a le regard tourné vers l’extérieur.
Il n’a pas uniquement le cœur sur la main, il a aussi le multilinguisme en tête. Amoureux des langues, Jules Devaux s’expatrie en Allemagne.
De son passage en outre-Rhin il ne nous reste plus grandes traces. Après avoir tenté de mettre en place plusieurs conférences à Munich, Jules Devaux revient en France.
Il s’éteint à Paris en octobre 1880, mais c’est bien à Colombières qu’il sera enterré. Un village où repose, depuis, l’un des six cofondateurs de la Société Saint-Vincent-de-Paul.
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