"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait"
Méditation de l'évangile (Mt 5, 43-48) par le père Jean marie Petitclerc
Chant final: "Ô mon bien-aimé" par la communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »
Source : AELF
Voici qu’aujourd’hui il nous est donné d’entendre l’enseignement de Jésus qui compte parmi les plus difficiles à mettre en œuvre. « Aimez vous ennemis ! » Oh ! Entendons nous bien ! Il ne s’agit pas de faire de ses ennemis des amis. L’ennemi, c’est celui dont on combat les idées car on les estime erronées, dont on combat les projets, car on les estime dangereux. Faire de ses ennemis des amis relèverait de la manipulation. Non, ce qu’il nous est demandé, c’est, dans ce combat mené contre les idées, les projets, de toujours savoir respecter la personne de l’autre. Agir en politique comme chrétien, ce n’est pas prôner le « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », mais c’est refuser de manière catégorique de salir son adversaire, comme trop souvent on le constate dans les débats d’aujourd’hui. Autrement dit, il s’agit de ne jamais oublier que l’autre, quelles que soient ses idées, quels que soient ses projets, est notre frère.
Comme j’aime souvent à le dire aux jeunes que je rencontre, la différence entre l’amitié et la fraternité, c’est qu’on choisit ses amis, alors qu’on ne choisit pas ses frères. Poser un geste de fraternité à l’égard d’un ami, rien n’est plus facile, mais le poser vis-à-vis de celui qui ne partage pas nos propres idées, nos propres souhaits, alors c’est le signe de la fidélité à l’enseignement du Christ : nous sommes tous appelés à vivre en frères, puisque nous sommes les enfants d’un même Père. « Fratelli tutti », comme le développe si bien notre pape François dans son Encyclique portant ce titre .
Puissions-nous, en ce temps de carême, poser des gestes de fraternité à l’égard de ceux qui n’appartiennent pas au cercle de nos amis !
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