JavaScript is required
Partager

"Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?" (Mt 20, 1-16)

Un article rédigé par Pasteur Jean-Pierre Sternberger (50973) - RCF, le 23 août 2023 - Modifié le 23 août 2023
Prière du matin"Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?" (Mt 20, 1-16)

"Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?"

 

Méditation de l'évangile (Mt 20, 1-16) par le pasteur Jean Pierre Sternberger

 

Chant final: "Source de tout amour" par la Chorale Laetare

michal-bielejewski-UNSPLASHmichal-bielejewski-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
    Il se mit d’accord avec eux
sur le salaire de la journée : un denier,
c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
    Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
    Et à ceux-là, il dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
    Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
    Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?” 
     Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi.”

    Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
   Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
    Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
    En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
     Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
    Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
     C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »

Source : AELF

Méditation Pasteur J.P. Sternberger

On parle de la parabole des ouvriers de la 11ème heure. Mais ceux-ci n'apparaissent qu'en dernier dans l'histoire et disparaissent aussitôt après avoir été payés.

Voyons plutôt les ouvriers de la première heure. C'est à eux, c'est à dire à nous quand nous leur ressemblons, que la parabole s'adresse. C'est à eux que parle le maître de la vigne, c'est eux qu'il interroge. Et c'est à nous qu'il parle quand nous mettons en place des hiérarchies entre croyants, privilégiant ceux qui croient avoir été là avant les autres et avoir cueilli plus de raisin.

Le Royaume des Cieux n'est pas affaire de durée ou de quantité mais de qualité.

Dans un album de Lucky Luke, un gardien de prison vient informer le cow-boy solitaire en lui disant, confus : “les Dalton se sont un peu évadés”.

Ce gardien pourrait faire partie des ouvriers de la première heure. Mais pour Lucky Luke comme pour le patron de la parabole, on est soit en prison soit en liberté, soit dans la vigne, soit sur le marché du travail. On ne peut être un peu évadé, ou un peu embauché. Si on est embauché, on reçoit entièrement le salaire du jour. Le brigand repenti crucifié à côté de Jésus sera accueilli le jour même et pour toujours dans le paradis.

Seigneur, en cette première heure de notre prière du matin, nous nous remettons nous-même entre tes mains ainsi que toutes celles et ceux qui entreront dans ta vigne aujourd'hui. Bénis notre travail commun.  Amen

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.