«Tous ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés»
Méditation de l'évangile (Mc 6, 53-56) par le Père Sébastion Antoni
Chant final : "Jésus mon sauveur - Jésus Jésus Jésus" par la Communauté de l'Emmanuel
En ce temps-là,
après la traversée,
abordant à Génésareth
Jésus et ses disciples accostèrent.
Ils sortirent de la barque,
et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région,
et se mirent à apporter les malades sur des brancards
là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait,
dans les villages, les villes ou les campagnes,
on déposait les infirmes sur les places.
Ils le suppliaient de leur laisser toucher
ne serait-ce que la frange de son manteau.
Et tous ceux qui la touchèrent
étaient sauvés.
Source : AELF
Le premier lieu où nous faisons l'expérience du Christ, c'est dans notre faiblesse, notre maladie, notre péché et certainement pas nos idées, nos prières fumeuses d’encens et nos vertus acquises. Je crois que la raison en est évidente : lorsque nous sommes faibles, blessés, dans le besoin, nous réalisons que nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes. Nous prenons conscience du mensonge de l'autosuffisance. Le mal persiste à nous convaincre intérieurement que nous serons vraiment libres lorsque nous n'aurons besoin de personne. Cependant, une personne est véritablement libre lorsqu'elle accepte d'avoir toujours besoin des autres pour être elle-même, pour aimer, pour affronter la vie.
Tant que l'homme ne fait pas la paix avec sa vie, son histoire, il jouera toujours à être Dieu. En jouant à ce jeu, il expérimentera bientôt qu'il peut se faire du mal. C'est peut-être la raison pour laquelle, lorsque nous allons bien, lorsque nous sommes en bonne santé, lorsque les choses vont dans le bon sens, la tentation de rompre les relations, la prière, avec les autres et avec Dieu nous prend immédiatement.
Être humble signifie comprendre que chaque navire a besoin de son ancre, de son gouvernail, de sa voile, sinon ce n'est plus un navire qui va quelque part, mais seulement un navire fou, un bateau ivre à la dérive. En ce sens, nous devons apprendre à regarder avec des yeux neufs même nos périodes de crise, car elles nous rappellent vraiment l'essentiel dont nous avons besoin : des frères et notre Dieu. En ce temps où l’Eglise de France révèlent tant de scandales et d’incompétences humaines et courageuses pour conduire diriger, respecter consoler et réparer… et enfin traverser la tempête… osons chers amis, chers sœurs et chers frères la fraternité c’est d’elle et à notre niveau en famille, avec vos proches, vos amis peut-être la paroisse, que jaillira l’espérance, la foi et la charité…
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