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Trois témoignages d'espérance pour Noël

RCF,  - Modifié le 24 juin 2021
Grand AngleTrois témoignages d'espérance pour Noël
Noël, comment ne pas penser à Berlin, à Alep? Pour que les cadeaux que l'on s'offre soient signes d'espérance, Christophe Henning recueille des témoignages qui incarnent Noël.
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Quelques jours avant Noël, y a-t-il une place pour la gratuité? En cette fête de Noël, on ne peut oublier les douleurs du monde: comment ne pas penser à Alep, à Berlin, aux victimes du terrorisme aveugle. Justement, dans ce monde endeuillé, on peut désirer donner un sens à nos cadeaux. Noël, "c'est la fragilité qui ouvre à l'amitié, à la fraternité, au sens de la vie", comme le dit Laurent de Chérisey.
 

un conte de Noël par Sylvie Germain

Ecoutez le conte de Noël de Sylvie Germain. Comme chaque année, le magazine Panorama sollicite un écrivain et lui demande d'écrire un conte de Noël. Cette année, Sylvie Germain a écrit "Le Santon", un conte où le hasard, le mystère d’une rencontre, un soir du réveillon, va illuminer le cœur et la vie des protagonistes. Sylvie Germain livre "son interprétation de la Nativité à l'aune de ce qu'elle observe autour d'elle, dans sa famille, chez ses amis." comme l'explique François-Xavier Maigre.
 

Dans cette émission Grand Angle
ECOUTEZ "Le Santon", de Sylvie Germain, lu par Christophe Henning et Agnès Pelletier
Montage: Pierre-Henry Paget

 

Donner le témoignage de France Guérin

"Plus on donne, plus on peut donner, plus on a à donner." Le témoignage de France Guérin est riche de tout le sens que l'on peut donner à la fête de Noël. La vie "n'a pas été un cadeau", comme elle le confie. Et pourtant, après une enfance difficile - elle a été battue, enfermée, violée - elle a décidé de ne pas faire vivre ce qu'elle avait vécu et surtout de donner ce qu'elle n'avait pas reçu. En plus de ses trois enfants biologiques, elle a adopté deux enfants trisomiques. Cette femme hors du commun a aussi été comme une mère pour des dizaines d'enfants. Elle raconte son histoire dans "Aimer, donner, pardonner" (éd. Les Arènes). "La vie a été tellement mauvaise avec moi que j'ai voulu vivre le contraire." Sa force, elle la tient de "sa bonne étoile", de sa joie de donner et d'aimer, aussi. 
 

"Le grand défi de notre société c'est que l'on ne sait plus si on est capable de l'autre, du coup on a peur."

 

partager L'appel des Intouchables

Début décembre 2016, l'association Simon de Cyrène a lancé "L'appel des Intouchables".  "En cette période éléctorale, on va beaucoup parler de vivre ensemble et de fratenrité mais ce n'est pas le job des politiques, c'est notre job à nous", explique Laurent de Chérisey, le directeur de l'association. Simon de Cyrène, c'est ce personnage de la Bible qui a aidé le Christ à porter sa croix. Pour Laurent de Chérisey, "il n'a pas été choisi, mais réquisitionné". De la même façon, la vie, au travers de ses événements heureux ou malheureux, nous réquisitionne: qu'en fait-on? Comment vivre avec ce que l'on n'a pas choisi?Signer l'appel des Intouchables c'est dire symboliquement que l'on souhaite une société plus fraternelle.

"Parfois, ce qui est le plus douloureux, plus que le handicap, c'est d'être désocialisé, c'est la solitude." En 2007, l'association Simon de Cyrène a lancé sa première maison. Son objectif: proposer des lieux de vie à des personnes victimes d'accidents (accidents de la route, accidents vasculaires cérébraux) et des personnes valides. Aujourd'hui le concept, inspiré des communautés de l'Arche, essaime partout en France. Et les attentes sont immenses: 40.000 personnes sont victimes d'accidents graves chaque année. Personne ne peut rester indifférent car la fragilité nous concerne tous. On est tous à un moment de notre vie, trop vieux ou trop jeune, et il peut arriver que l'on soit seul, séparé, au chômage, malade...
 

"La bonne nouvelle c'est qu'on peut tous répondre à cette question, se laisser appeler, dans nos familles, dans nos cages d'escalier, dans nos villes, dans nos associations locales, là où on travaille - par ceux qui sont fragiles et qui nous disent 'J'ai besoin de toi'. Et dans ce 'J'ai besoin de soi' on peut entendre: 'Je suis capable de dépasser ma peur de la fragilité de l'autre mais peut-être aussi de ma propre fragilité' Et ça ça va produire quelque chose qui fait du bien, qui fait notre humanité commune".
Laurent de Chérisey

 

 

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