"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même"
Méditation de l'évangile (Mt 22, 34-40) par le père Emmanuel PIC
Chant final: "Aimer c'est tout donner" par la communauté des Béatitudes
En ce temps-là,
Les pharisiens,
apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi,
quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur,
de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
De ces deux commandements dépend toute la Loi,
ainsi que les Prophètes. »
Source : AELF
Quel est le plus grand commandement ?
La question était, parait-il, classique à l’époque de Jésus, on l’on se perdait dans la forêt des 613 commandements dénombrés par les scribes dans toute la Bible.
La réponse de Jésus est simple mais étonnante. Le plus grand commandement, pour lui, c’est l’amour. Mais, dira-t-on, l’amour n’est pas un commandement ! C’est au contraire le sentiment le plus simple et le plus naturel qu’il nous soit donné de vivre. Pour vivre l’amour, il suffit de s’y abandonner.
L’amour est pourtant bel et bien un commandement. S’imaginer qu’il va de soi est un leurre. L’amour, bien sûr, part du cœur. Mais s’arrêter là, c’est risquer de le voir s’éteindre rapidement. Pour déployer toute sa richesse, pour porter tout son fruit, l’amour doit durer. Et pour qu’il dure, il faut vouloir le faire durer. C’est là qu’il devient un commandement. Car bien souvent, dans une relation aimante, on doit se dire : « Oui, c’est bien elle, c’est bien lui que je me suis juré d’aimer ; c’est bien elle, c’est bien lui que la vie m’a donné à aimer. »
Il n’y a pas que cela. L’amour dont parle Jésus ne concerne pas que les humains ; il s’agit d’aimer Dieu et d’aimer son prochain. Là encore, cela ne va pas de soi. Aimer Dieu sans aimer son prochain n’a pas de sens ; interrogeons-nous pour savoir si notre amour de Dieu ne serait pas un refuge, voire une excuse, pour nous éviter d’aimer notre prochain. Aimer son prochain sans aimer Dieu, c’est courir le risque de placer la personne aimée au-dessus de toutes les autres ; interrogeons-nous pour savoir si par hasard nous ne connaîtrions pas nous aussi une telle tentation. En réalité, les deux commandements ne font qu’un. L’amour ne fait qu’un. Aimer se vit dans un seul et même mouvement, qu’il soit dirigé vers Dieu ou le prochain.
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