"Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain"
Méditation de l'évangile (Mc 12, 28b-34) par la pasteur Nicole Fabre
Chant final : ""Sh'ma Israël" par Glorious
En ce temps-là,
un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse,
lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
Source : AELF
C’est ici le dernier interlocuteur dans la série de controverses qui se déroule dans le Temple même. Toute cette séquence termine donc, dans l’évangile de Marc, sur une note pleine d’espérance : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu ». Si nos écoutons bien, Jésus répond directement à la demande de cet homme, versé dans les Ecritures. Il y reconnait une demande claire et sincère. Cela fait du bien, après toutes les questions qui pouvaient devenir des questions pièges pour lui. Oui, Jésus répond sans détour. Et remarquons que le scribe, cet homme versé dans l’Ecriture, va reprendre ce que Jésus dit : il acquiesce, sans réserve, à la réponse de Jésus. Il va même plus loin : alors qu’ils sont tous les deux au cœur du temple, le scribe ajoute cette phrase : aimer Dieu et aimer son prochain vaut mieux que toute offrande d’holocauste, où l’animal entier est donné à Dieu, et vaut mieux que tout sacrifice. Prononcée au cœur du temple, au cœur du lieu où se déroulent justement les offrandes et les sacrifices, sa réponse témoigne d’un attachement à Dieu, à son amour des hommes qui précède même sa propre fonction. Nous pourrions entendre aujourd’hui : aimer Dieu et aimer son prochain, c’est plus grand que toute célébration eucharistique, que tout culte rendu. C’est plus grand, parce que c’est là la seule source qui donne sens à tout ce qui est vécu, dans toute liturgie. Aimer, laisser la place centrale à l’autre, recevoir de lui, que ce soit de Dieu ou de celui ou celle que nous côtoyons, voilà ce qui donne sens à toutes nos activités aussi extraordinaires ou aussi banales qu’elles soient. Tout le secret de nos vies est là.
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