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"Un des soldats lui perça le côté..." (Jn 19, 31-37)

Un article rédigé par Pasteur Jean-Pierre Sternberger (50973) - RCF, le 7 juin 2024 - Modifié le 7 juin 2024

"Un des soldats lui perça le côté, et il en sortit du sang et de l’eau"

Méditation de l'évangile (Jn 19, 31-37) par le Pasteur Jean-Pierre Sternberger

Chant final : "Cœur de Jésus, ô cœur divin" par la Communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus venait de mourir.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Source : AELF

Méditation   Pasteur J.P. Sternberger

Cela pourrait n'être qu'un épisode sordide au sein du récit de la passion. Parce que la fête est proche, on demande à ce que l'on débarrasse le carrefour du Golgotha des corps suppliciés de trois crucifiés. On brise alors les jambes des deux premiers afin qu'ils ne puissent plus respirer, et qu'ils agonisent au plus vite pour qu'on les fasse disparaître à tout jamais.

Mais il s'avère que le troisième est déjà mort à qui les soldats renoncent de briser les os. Un coup de lance suffit à vérifier qu'il na pas survécu.

“Celui qui a vu en a témoigné” est-il écrit. Qui donc a vu cela en dehors des soldats ? Serait-ce le disciple dont il est écrit que Jésus l'aimait, celui qui, seul avec la mère du crucifié, était resté auprès de son maître. Ce serait lui qui non seulement témoigne mais qui va chercher dans les Écritures le sens possible qui pourrait subsister dans le contexte de cet assassinat absurde.

Et il trouve, ce disciple, au Psaume 34, les versets 20 et 21 :

" Nombreux sont les malheurs pour le juste,

mais de tous YHWH le délivre.

Il garde chacun de ses os, aucun d'eux ne sera brisé."

et aussi au cœur du rituel de la Pâque que lisent ceux qui ont demandé à ce qu'on se débarrasse des corps, il lit à propos de l'agneau pascal : “vous ne briserez aucun de ses os”.

L'histoire demeure sordide. Mais autre chose se fait jour.

Une autre lecture qui n'efface pas la première.

Amen  

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