Un germanophone représente les prêtres : le doyen Helmut Schmitz parlera au pape

Qu’allez-vous dire au pape François ?

 

Je m’adresserai à lui en allemand parce que d’autres représentants des acteurs pastoraux vont lui parler dans les autres langues nationales. J’évoquerai la situation des prêtres dans notre pays. A la fin de mon intervention, je lui demanderai quel est aujourd’hui le rôle du prêtre avec des communautés qui cheminent dans la démarche synodale.

 

Que signifie pour vous cette visite du pape ?

 

C’est d’abord un signe de reconnaissance pour l’Eglise de Belgique et un encouragement. Je suis convaincu que beaucoup de participants en reviendront avec un nouvel élan, notamment les jeunes. Je pense qu’à Rome, on a parfois eu une image très négative de l’Eglise de Belgique en raison des scandales sexuels, de la déchristianisation et du pluralisme. J’apprécie plus particulièrement le thème de la visite : « En route avec espérance ». En fait, même à l’intérieur de l’Eglise, nous manquons parfois d’espérance.

 

Vous êtes prêtre dans une région dont on a souvent pensé qu’elle est encore assez protégée et dynamique. Qu’en est-il à l’heure actuelle ?

 

C’est vrai que nous avons la chance d’avoir en général plus de pratiquants que dans le reste du diocèse. Mais chez nous aussi, il y a eu « l’effet Covid » et les conséquences de la sécularisation. Par rapport à la visite du pape en Belgique, il y a eu un certain enthousiasme, mais pas assez à mon goût. Néanmoins, je suis persuadé que la démarche synodale lancée par le pape François ouvrira de nouvelles pistes et assurera l’avenir de l’Eglise, chez nous et ailleurs.