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Un plan de protection pour le sanctuaire de Sainte-Anne La Palud

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Bretagne, le 24 mai 2024 - Modifié le 24 mai 2024

Des travaux sont en cours au sanctuaire diocésain de Sainte-Anne La Palud. Il s'agit de la première phase du plan de protection du sanctuaire, pour un budget d'environ deux million d'euros. Un investissement important pour le diocèse de Quimper et Léon.

Matthieu Le Truédic, Maïna Tréguer et le père Christian Le Borgne dans l'enclos du sanctuaire de Sainte-Anne La Palud - © Ronan Le CozMatthieu Le Truédic, Maïna Tréguer et le père Christian Le Borgne dans l'enclos du sanctuaire de Sainte-Anne La Palud - © Ronan Le Coz

Le plan de protection du sanctuaire diocésain de Sainte-Anne La Palud représente un investissement important pour le diocèse de Quimper et Léon. Il vise à restaurer et à préserver ce lieu emblématique de la foi et du patrimoine en Finistère. Une première phase de travaux est déjà commencée. « Les travaux en cours sont des travaux de reprise de couverture après la tempête Ciarán du 2 novembre », précise Maïna Tréguer, en charge des moyens généraux au diocèse.

« Il fallait qu'un couvreur puisse venir remettre la chapelle hors d'eau / hors d'air. Les prochains travaux vont permettre de terminer le traitement des bois dans la deuxième sacristie. Ensuite, il faudra trouver un maître d’œuvre pour réaliser le gros des travaux : remplacement de la couverture, reprise des maçonneries, remplacement de certaines charpentes... » Ce gros chantier qui va prendre à peu près trois ans, pour un budget d'environ deux million d'euros. En parallèle, la salle d’accueil du public, attenante à la chapelle, a également été repensée pour recevoir des groupes dans de bonnes conditions.

 

Le gros des travaux va concerner la chapelle du sanctuaire de Sainte-Anne La Palud - © Ronan Le Coz

Propriété de l'association diocésaine

Particularité du sanctuaire de Sainte-Anne La Palud : la chapelle et le terrain sont propriétés de l'association diocésaine depuis la première moitié du XXème siècle. Une vraie difficulté pour le diocèse de Quimper... « C'est une chapelle qui date du milieu du XIXème siècle et qui, normalement, devrait être dans le patrimoine communal mais elle a été rachetée par l'association diocésaine à la faveur de la volonté du curé au milieu des années 1940 », explique Matthieu Le Truédic, l’économe diocésain. « De ce fait, c'est un édifice qui ne peut pas avoir de subventions publiques, et il faut trouver d'autres moyens de financer ces travaux. » La seule possibilité de pouvoir assurer le financement des travaux passe donc par les dons des fidèles.

« L'occasion nous est donnée aussi, à travers ce projet de réhabilitation du sanctuaire de Sainte-Anne La Palud, de pouvoir rappeler l'importance des legs pour le diocèse. Ils permettent l'entretien du patrimoine diocésain. » L'enveloppe financière provenant des legs chaque année dans le diocèse représente à peu près deux million d'euros. Les travaux sur le sanctuaire vont donc entamer très sérieusement cette source de financement, alors qu’il y a en parallèle d’autres biens qui nécessitent des réhabilitations. « Faire un leg à l'Église, c'est aussi se projeter au-delà en se disant que les générations futures pourront continuer à bénéficier de ce lieu important », insiste Matthieu Le Truédic.

Un sanctuaire emblématique

Le sanctuaire de Sainte-Anne La Palud est très lié à l’histoire du Finistère, et plus largement de la Bretagne. Comme beaucoup de lieux à la géographie similaire, il devait avoir une certaine importance dès le néolithique. Après la christianisation de la pointe de la Bretagne actuelle, une première église y est bâtie, probablement avant le VIème siècle. Une deuxième lui succède vers les Xème ou XIème siècle, et une troisième vers 1650, plus grande. « Non pas parce que l'autre était en péril, parce que la plus belle statue que nous ayons ici est de 1542, ce qui veut dire qu’il y avait un toit pour la protéger », précise le père Christian Le Borgne, curé de la paroisse Sainte-Anne de Châteaulin. « Mais je pense que c’est lié à Sainte-Anne d’Auray, un siècle plus tard, le culte de Sainte Anne a été ravivé dans toute la Bretagne et il a fallu accueillir beaucoup plus de pèlerins ! »

La Révolution française marque un coup d’arrêt et le pardon ne reprend ensuite qu’au XIXème siècle, où a été construite la chapelle actuelle. « C’est toujours l’un des pardons les plus fréquentés sur le diocèse de Quimper et Léon, et c'est l’un des grands pardons du de Bretagne, avec le Folgoët, Saint-Yves de Tréguier, Sainte-Anne d’Auray et puis Rumengol aussi en Finistère. Nous avons ici un pardon qui commence le samedi, des grandes célébrations le dimanche, et des célébrations lundi et mardi et c'est quand même notre originalité ! »

 

La statue de Sainte Anne, datée de 1542 - © Ronan Le Coz
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