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"Un prophète n’est méprisé que dans son pays" (Mc 6, 1-6)

Un article rédigé par Baujard Monique (59821) - RCF, le 7 juillet 2024 - Modifié le 7 juillet 2024
Prière du matin"Un prophète n’est méprisé que dans son pays" (Mc 6, 1-6)

"Un prophète n’est méprisé que dans son pays"

Méditation de l'évangile (Mc 6, 1-6) par Monique Baujard

Chant final : "Resplendis" par Be Witness

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    En ce temps-là,
    Jésus se rendit dans son lieu d’origine, 
et ses disciples le suivirent. 
    Le jour du sabbat, 
il se mit à enseigner dans la synagogue. 
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : 
« D’où cela lui vient-il ? 
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, 
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? 
    N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, 
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? 
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » 
Et ils étaient profondément choqués à son sujet. 
    Jésus leur disait : 
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays, 
sa parenté et sa maison. » 
    Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; 
il guérit seulement quelques malades 
en leur imposant les mains. 
    Et il s’étonna de leur manque de foi. 
Alors, Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

Source : AELF

Méditation  Monique Baujard   

Jésus est de retour chez lui, à Nazareth. Passée la surprise de voir le texte mentionner l’existence non seulement des frères mais aussi des sœurs de Jésus, tout va tourner autour de la difficulté de Jésus de se faire entendre des siens. Ce que résume le proverbe : « nul n’est prophète dans son pays ». Jésus se heurte au scepticisme de son entourage. Sa sagesse et son autorité étonnent. Les gens n’arrivent pas à croire que cette personne qui leur est familière soit porteuse de nouveauté, qu’elle puisse incarner la Parole de Dieu. Et devant leur manque de foi, Jésus ne peut accomplir aucun miracle. La difficulté d’accepter le message du Christ parcourt l’ensemble des Evangiles. Certains l’acceptent spontanément et immédiatement ; chez d’autres, cette réception se fait lentement au cours d’un long chemin de conversion ; et d’autres encore y restent hermétiquement fermés. En 2000 ans, cela n’a pas beaucoup changé. Et cela s’explique parce que l’Evangile est un message révolutionnaire. Il vient contester radicalement, c’est-à-dire à la racine, l’ordre établi tant politique que religieux. Hier comme aujourd’hui, il oblige à tourner le regard vers les plus pauvres, les exclus, et à combattre toute forme d’injustice. Hier comme aujourd’hui, il vient interroger le fonctionnement des structures religieuses qui, en tant qu’institutions, risquent toujours de s’aligner un peu trop sur l’ordre établi. Nous entendons plus facilement l’Evangile quand il vient conforter nos intuitions et nos préjugés. Mais est-ce que nous l’entendons encore quand il va à l’encontre des idées reçues, quand il nous bouscule et nous oblige à sortir de notre zone de confort ? Peut-être qu’il y a là un bon critère de discernement. Si un discours ne fait que confirmer nos opinions, il n’est pas sûr qu’il trouve sa source dans l’Evangile.

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